Suite à mon article sur le crayonné de la Collégiale de Saint-Quentin, voici en exclusivité le reste du tableau.
La Collégiale est un arrière plan car je voulais peindre les nénuphars du marais d’Isle.
Au niveau botanique c’est un vrai casse tête cette famille, que ce soit sur Internet, dans les revues ou même dans les livres de nombreuses informations contradictoires circulent.
On y apprend que chez les nymphéacées les feuilles et les fleurs restent à la surface de l’eau, ce qui est déjà faux à l’évidence chez le Nymphaea lutea, ce nénuphar jaune et rustique que l’on trouve sur ce plan d’eau.
Pour les feuilles, j’ai été surpris de voir qu’une variété naine plantée dans un bac pouvait avoir des feuilles qui sortaient 10 cm au dessus de l’eau.
Ce qui fait la vraie différence avec un Lotus sacré (Nélumbonacées), c’est en quelque sorte la hauteur des tiges en dehors de l’eau.
Pour le reste, la forme de la fleur du Jaunet d’eau (Nymphaea lutea) est bien différente du Lotus Sacré, ce qui est moins le cas des autres variétés qui peuvent porter à confusion.
Pour ma part je jette l’éponge sur cette partie botanique et sa documentation et je me consacre à la peinture.
C’est un coucher de soleil qui est un prétexte pour utiliser des couleurs saturées, je ne cache pas que j’ai jeté un petit coup d’œil du coté de Giverny, tant il est vrai que les enseignements des impressionnistes sont utiles pour résoudre les questions sur les rapports entre les couleurs à la tombée du jour.
C’est une heure entre chien et loup qui permet beaucoup de libertés sur les ombres colorées.
Il y aura encore des petite retouches avant la signature, mais j’estime cette huile suffisamment avancée pour la publier sur ce blog.
Vous pouvez retrouver les photos qui ont servi à réaliser ce tableau dans la rubrique nymphéacées de mon site.
Quelle belle harmonie colorée! J’aime beaucoup! Je suis allée sur ta page spirales logarythmiques et et bien que totalement dépassée par les formules que tu exposes, j’ai eu le plaisir de constater qu’en observant coeurs de tournesol et pommes de pin j’avais senti ces spirales qui se croisent en se desserant progressivement!
Merci pour tes compliments Claire, je dois dire que le site sur les spirales, n’est pas de moi :
logarithmic
C’est une superbe base de connaissance et cela peut servir pour dessiner un logo par exemple.
Sur les reportages de tes cours d’aquarelle, je ne pense pas avoir vu une règle et un compas sur la table et c’est mon cas également.
Elle est très sympa ton huile…. j’aime les fleurs de nénuphars… ca me rappelle mon enfance, on habitait près d’une rivière !
Merci c’est gentil Bretagne. Il y a toujours plein de choses à voir au bord d’une rivière, c’est un peu comme sur une plage.
Concernant ces nénuphars je viens d’appendre que les 5 pièces extérieures oranges sont des sépales.
Jolie composition pour ce paysage, on flotte entre le jour et la nuit, le premier plan et l’arrière-plan, l’eau et l’air… A propos de la longueur des tiges de nénuphars, selon les jardiniers que j’ai interrogés chaque variété a une longueur prédéterminée, comme les tulipes par exemple, et donc les fleurs peuvent dépasser plus ou moins selon la profondeur de l’eau.
Merci Ariane,
C’est donc bien cela les longueurs des tiges de nénuphars doivent être en rapport avec la profondeur de l’eau. Il me faut donc vite un bassin pour mettre mes plantations dans une colonne d’eau plus profonde.
En ce qui concerne mon tableau, je suis encore dessus. Je ne peux pas faire un article pour chaque retouche, mais vos encouragements me poussent à aller plus loin.
Pour faire simple, j’ai assombri les couleurs du premier plan, sauf le nénuphar, ce qui lui permet d’avoir un peu plus de présence. Je ne pouvais pas faire plus saturé que le jaune de mes tubes 🙂
pas mal du tout, Yann, on attend ton expo!
SERGE
Merci Serge, cela me touche beaucoup.
Ce tableau est encore sur le chevalet.
Je ne peux pas travailler à la tombée de la nuit car les couleurs ne sont pas les mêmes. Cela n’avance donc pas vite, mais je ne suis pas pressé.
Il m’est difficile de faire une expo sachant que je donne la plupart de mes huiles.
J’ai bien plus d’aquarelles, mais ce n’est pas le même travail.
bonsoir Yann un article intéressant que je vais revenir lire à tête reposée A la fin de la semaine je reçois 3 plantes d’eau dont un nénuphar j’ai acheté 3 bacs or me faire un petit coin il y a longtemps que j’en rêve je ferai certainement un article lorsque que ce sera en place ! pour les bouteilles en plastique ce n’est pas pour les escargots (c’est vrai que cette année avec toutes ces pluies il y en a beaucoup, et j’avoue que je suis obligée de mettre un peu des granulés « c’est le seul produit que j’emploie au jardin » mais sans ça 0 semis tout est mangé en rien de temps) les bouteilles c’est plutôt pour un arrosage économique je les attache aux tuteurs j’en mets à tous les plants de légumes et c’est facile pour lorsqu’on veut mettre un engrais liquide bio ou arroser avec le purin d’orties l’arrosage va bien au pied c’est un peu comme un goutte à goutte bonne soiré Cathline
Bonjour Cathline,
Cela fait presque un an que j’ai publié cet article et je vois qu’il est toujours d’actualité.
Depuis, j’ai exposé mon tableau et les nénuphars de ma cour font une nouvelle saison.
A ce titre Ariane (Giverny News) a bien raison, mon récipient n’est pas adapté à la longueur de leur tiges, ce qui explique sans doute la sortie des feuilles hors de l’eau.
Donc étudie bien la taille de tes bacs afin de l’adapter à la variété de tes nénuphars.
C’est bien Le Nénuphar jaune, parfois appelé Aillout d’eau ou Plateau, (Nuphar lutea) est une plante herbacée de la famille des Nymphaeaceae
Très belle représentation
Merci Kri pour tes précisions.
C’est la fin de la saison pour les nénuphars. La dernière fois que je suis allé au Marais d’Isle, il restait juste les fruits et quelques grenouilles 🙂
Joli tableau ! J’adore la profondeur donnée avec ces deux plans très éloignés, et les couleurs sont magnifiques.
Merci Guillaume,
C’est la première fois que l’on me parle de cette distance entre ces deux plans. C’est intéressant ta remarque car c’est la seule huile que j’ai faite avec un peu de perspective.