Tous les articles par Yann

Habitant St-Quentin en Picardie, j'utilise aquarelles, crayons, photos et quelques autres techniques pour illustrer ce blog et le site espace graphique.

Dessin au crayon de Bruges, la petite Venise du Nord

Bruges est souvent nommée « La petite Venise du Nord », un titre un peu étrange car ces deux villes sont bien différentes.

Si il est vrai que dans les deux cas on y trouve une foule de touristes, des canaux, un histoire architecturale et picturale de première ordre, mais il y a quand même de grosses différences.

Tout d’abord le chocolat : A Bruges il est impossible de ne pas rencontrer un magasin de chocolats, il y en a quasiment dans chaque rue, surtout dans la vieille ville. A Venise on va trouver à la place des magasins d’objets en verre, des petits cygnes, vases etc… (je suis moins fan).

Si Bruges est bien moins ramifiée au niveau de ses canaux, c’est une vrai ville, contrairement à Venise qui est un décor de théâtre où on se demande toujours si il y a des maisons, des habitants derrière les façades et les boutiques.

Après avoir fait le détour des deux cotés, je ne suis donc pas convaincu par ce titre de « Petite Venise », Bruges à sa propre identité cela me semble une évidence.

Bruges croquis
Cliquez sur la photo pour agrandir

Profitant d’un axe avantageux, j’ai réalisé cette vue au crayon de bois avec cette étrange tour en fond, qui me semble avoir inspiré la littérature fantastique. On y accrocherait facilement un dragon ou je ne sais quelle autre bête cauchemardesque.

Tout cela cadre bien avec l’univers pictural de Jérôme Bosch dont la modernité reste encore une énigme pour moi.

Dessin de Callistemon aux crayons de couleur

Le Callistemon a le surnom de goupillon et on comprend bien pourquoi.

Ses étamines rouges forment une brosse qui maintien l’axe isolé de toute surface, il faudra attendre la perte des pièces colorées pour voir apparaitre de drôles de baies globuleuses munis de petites fenêtres.

Cet arbuste est de la famille des Myrtacées, nous vient d’Océanie ou les incendies sont fréquents.

Lors d’un embrasement, chaque partie de la plante va participer à minimiser l’impact sur les baies . L’objectif étant de laisser tomber les graines sur un sol vierge et fertile.

Ce champion du graphite méritait une base de pigments secs, j’ai donc préféré le crayon à l’aquarelle.

Dessin de Callistemon
Dessin de Callistemon

Illustration d’un Solanum jasminoides

J’ai choisi le Solanum jasminoides (Solanum laxum) pour servir d’illustration à la famille botanique des Solanacées.

  • Il était possible de prendre de grandes stars du potager comme la tomate ou la pomme de terre.
  • Il était également possible de choisir des plantes diabolisées comme la belladone ou la morelle noire.

Le Solanum jasminoides n’est pas inoffensif, mais qui ne l’est pas dans cette famille ?

Cette plante remplace le jasmin dans des jardins ou les hivers ne sont pas trop rudes en affichant une belle floraison blanche et abondante. La forme donnée à la liane s’étoffe chaque année et permet au jardinier d’orienter les masses.

J’ai utilisé mon nouveau carnet en dessinant sur place, c’est un peu moins précis mais bien plus agréable. Avec le soleil d’août, il faut parfois mettre des lunettes de soleil pour ne pas fatiguer la rétine.

Il n’est pas évident de peindre des fleurs blanches à l’aquarelle, sans mettre un fond plus sombre. De plus il faut installer de petites nuances dans ce blanc sans trahir ce coté immaculé.

Bref on s’amuse bien…

J’ai sans doute mis une louche de trop avec ce fond sombre, mais au moins cela découpe bien la silhouette des fleurs.

Ce qui est intéressant, c’est que l’on retrouve le même problème en faisant la photo, les petites nuances étant souvent écrasées par un réglage contrasté. Il faut alors sous-exposer la photo pour essayer d’avoir correctement les pétales (le fond peut alors paraître plus sombre).

Notre oeil est-il fait pour saisir en même temps des contrastes violents et des demi-teintes ? Ces fleurs blanches sont désespérantes.

Et quand c’est à peu près réaliste, il n’y a rien de plus qu’une fleur blanche…

Liane de Solanum blanc
Liane de Solanum blanc

 

Æschne et Sympétrum rouge sang sur les chemins du marais d’Isle

C’est  en regardant distraitement des petites baies sur le bord du chemin que j’ai aperçu ce qui ressemblait à une grande libellule bleue et verte :

Un Æschne que j’avais déjà vu avant au Château de Chaumont-sur-Loire. Cette fois c’est au marais d’Isle de Saint-Quentin que la rencontre a eu lieu.

Æschne- dessus
Æschne – dessus

Comme la dernière fois, j’ai eu l’occasion d’approcher à quelques centimètres la belle bleue, ce qui ma permis de prendre plusieurs photos. Je pense que c’est un mâle (à confirmer).

Æschne- Appendices
Æschne – Appendices

Un peu plus loin et toujours au bord du chemin, c’est une tâche rouge qui a attirée mon attention : Un Sympétrum rouge sang.

Sympetrum sanguineum
Sympetrum sanguineum

J’avais sur moi un petit appareil photo, il avait un meilleur objectif macro que mon smartphone. Sans l’immobilité des deux Odonates, mon appareil n’aurait servi à rien.

En général ces insectes passent à toute vitesse à coté de nous avec un bruit de vibration, il restent sur une zone de marais en faisant leur petite ronde comme un hélicoptère miniature.