Tous les articles par Yann

Habitant St-Quentin en Picardie, j'utilise aquarelles, crayons, photos et quelques autres techniques pour illustrer ce blog et le site espace graphique.

Le maillot de bain de l’été pour l’tiote bestiole

L’été est là alors il faut penser  à trouver une tenue adaptée à ma grenouille salamandre (je ne sais plus bien), il risque de faire très chaud au bord du marais.

Ce dessin avait été fait pendant une séance de dédicaces du dernier collectif de la Lanterne à BD, j’avais une nouvelle boîte de crayons de couleurs, il était important que je m’entraine avant de dessiner en live sur les pages de garde.

Il faut du temps pour concevoir un personnage, il faut souvent reprendre le dessin ce qui permet d’ajouter ou de retirer des éléments. Personnellement en dehors des dédicaces, je dessine très peu sur ce sujet.

Bretagne buissonnière qui est à fond dans les poules et coqs me propose de participer à son univers, je ne sais pas si je serais à la hauteur. Il faut dire qu’il n’y a pas beaucoup de poules dans mon marais à part les poules d’eau 🙂

Pour les Macareux de Claire où ceux d’Hélène, même si je passe pas loin des 7 îles, j’aurais beaucoup de chance si j’arrive à en dessiner un, mais c’est vrai que c’est un oiseau qui permet de jouer avec les couleurs, notamment sur le bec.

En tous cas j’ai une nouvelle boîte de crayons de couleurs (Faber-Castel Art Grip) et il semblerait qu’il vont pouvoir prendre la relève de mon ancienne boîte qui doit avoir plus de 20 ans.

Le critère pour moi est d’obtenir une couleur très saturée sans devoir appuyer comme une brute sur la mine, cela parait bête mais c’est important dans une journée de dédicaces.

J’utilise également l’aquarelle, mais comme il y a un temps de séchage, c’est pas toujours adapté à la situation d’un stand. De plus il faut pouvoir rester concentré sur le geste pendant que l’on discute. Je sais que Claire arrive à peindre de superbes aquarelles de roses dans ces conditions mais il faut l’avouer c’est pas donné à tout le monde.

Pourquoi des flammes dans ce dessin ? Il y a du méthane qui de dégage du fond marais, celui-ci remonte sous la forme de bulles. Théoriquement celui-ci peut s’enflammer et donner lieu a un feu follet. Je ne sais pas si quelqu’un a réussi un jour à prendre en photo ce phénomène, mais cela fait parti du folklore.

Bon je vais pas raconter de carabistouilles, c’est surtout pour donner un caractère épicé à ce personnage.

Donc voilà « ch’est eune tiote bestiole » rhabillée pour l’été.

Avec les pinces à linge
Avec les pinces à linge

Le bourdon et le deutzia

C’est pas trop la fête des hyménoptères en ce moment, mais il y en a qui ont quand même trouvé un bon plan comme ce bourdon des prés.

Perché sur une fleur de deutzia, un superbe arbuste de la famille des hydrangeacées, celui-ci semble avoir fait le plein.

Deutzia
Deutzia, inflorescence

Le deutzia est souvent utilisée dans les haies, ses feuilles sont opposées lancéolées. ses fleurs rose tendre sont disposées en panicules, elle disposent de 5 pétales réguliers.

Deutzia arbuste
Deutzia arbuste

Fructification de l’Heliconia

L’Heliconia est certainement un des plus lourds végétaux que l’on ose mettre dans un bouquet. Il a la taille d’un sceptre avec sa tige robuste et le développement spectaculaire de ses bractées. On les appelle parfois balisiers ce qui résume bien l’impact visuel qu’ils doivent opérer en forêt. La famille botanique des Heliconiacées dépend de l’ordre des Zingiberales ou on va retrouver les bananiers les cannas ou encore le gingembre.

Pour réussir un bouquet avec un Heliconia, on y ajoute généralement d’autres fleurs exotiques robustes et quelques feuilles trés larges comme de la Monstera.  Avec ce végétal difficile d’échapper à un arrangement contemporain on est généralement dans une structure composée d’éléments verticaux et de plans horizontaux.

Il est nécessaire de lier le tout avec une solide accroche de Raphia.

A éviter comme bouquet de mariée,  ce bouquet se place dans un énorme vase ou il va donner tout son potentiel.

On ne voit pas toujours les fleurs protégées par ces superbes bractées colorées et comme cette plante nécessite une climat trés humide et chaud on ne sait pas bien à quoi ressemble la fructification (c’était mon cas).

Voici donc l’illustration de ce que cela donne avec un Heliconia collinsiana (ci-dessous). L’infrutescence  retombe ce qui le rend encore plus spectaculaire.

Heliconia collinsiana
Heliconia collinsiana – Kew Gardens

Les fleurs et fruits vernis du Raphia


Le Raphia est un produit bien connu de tous ceux et celles qui font du scrapbooking.

On voit bien que c’est une fibre végétale sèche. Elle se fend facilement par le milieu mais reste très résistante à la torsion.

Cette propriété est un indice qui nous rapproche des Monocotylédones, plantes à fleurs dont la fibre des feuilles forme un réseau de lignes parallèles.

Le raphia est plus précisément un palmier de la famille des Arécacées et originaire d’Afrique de l’ouest.

Ses feuilles sont très longues et se prêtent à des tressages en tout genres on dit que certaines font plus de 20 mètres.

Prendre en photo la floraison de ce palmier est très compliquée, d’une part la localisation tropicale. Ensuite cela se passe en hauteur et enfin la floraison ne se produit qu’une fois dans la vie du Raphia elle marque le déclin de l’arbre.

Concrètement les hampes pendent depuis la cyme, elle ressemblent de loin à des défenses de Mammouth.

le Raphia est monoïque, on trouvera les fleurs mâles au bout des divisions de l’inflorescence alors que les fleurs femelles se trouvent plus avant.

Fleurs et fruits de Raphia
Fleurs et fruits de Raphia

Le processus de floraison dure plusieurs années, des fruits à écailles apparaissent progressivement,  ils ressemblent à des pommes de pin, sauf que la géométrie est complètement inversée par rapport à l’axe de la tige (il pousse vers le bas mais les écailles restent pointées vers le ciel). C’est une baie qui ne comporte qu’une graine, la comparaison avec la pomme de pin est donc très relative.

Le fruit est très robuste, ce qui lui permet de longs voyages à partir de la mangrove. Le mien a été séché  avec son inflorescence puis commercialisé, c’est de cette manière que j’ai pu prendre cette photo sans jouer aux explorateurs intrépides.

Vous trouverez des informations très intéressantes sur cet étrange palmier sur ce site :

http://database.prota.org/PROTAhtml/Raphia%20hookeri_Fr.htm