Tous les articles par Yann

Habitant St-Quentin en Picardie, j'utilise aquarelles, crayons, photos et quelques autres techniques pour illustrer ce blog et le site espace graphique.

Dessin de la serre de Kew Gardens

Voici un dessin d’une des serres de Kew Gardens, un grand jardin botanique à Londres. Le thème oriental est assez présent dans le décor monumental de ce jardin exceptionnel.

Il y a plusieurs serres et certaines sont si hautes que j’ai eu un léger vertige en regardant de haut les palmiers et autres arbres exotiques. D’une des baies on peut voir une pointe au fond de l’immense jardin, c’est une pagode à taille réelle.

Hauteurs des serres et pagode
Hauteurs des serres et pagode.

A l’intérieur on passe d’un climat à un autre ce qui nous rappelle que certaines plantes poussent dans des atmosphères que l’on aimerait pas avoir dans son salon. J’ai été obligé de ranger mon appareil numérique à plusieurs reprises en passant en dessous de Brumisateurs.

Bon, d’un autre coté c’est vrai que c’était agréable de rester en dessous histoire de se rafraîchir.

Intérieur des serres de Kew Gardens
Intérieur des serres de Kew Gardens

Même en étant habitué de la visites de serres, il y a des trucs qui sont indescriptibles comme l’arbre à tomates ou encore la couleur de la vigne de jade qui semble irréelle.

Le Stogylodon macrobotrys est une Fabacée de couleur vert (jade), il est impossible de passer à coté sans la voir…

Strongylodon macrobotrys
Strongylodon macrobotrys

Faire une feuille de palmier en papier découpé

Voici le petit bricolage du jour : Réaliser une feuille de palmier avec du papier peint.

Ce n’est pas vraiment un origami vu qu’il faut utiliser une paire de ciseaux, mais à part cela la fabrication y ressemble beaucoup.

Précisons le tout de suite, ce pliage/découpage prend environ 3 heures pour une palme longue de 50 cm.

La forme de cette palme s’obtient en faisant un « accordéon » avec du papier peint, il faut deux plis pour obtenir un lobe.

Pour un « Trachycarpus fortunei » (en photo) il faudrait environ 30 lobes / 60 plis. Ici le montage est plus simple avec 11 lobes / 22 plis.

La découpe se fait à 20cm du bord droit en faisant une diagonale vers le bord gauche opposé. La paire de ciseaux est plus adaptée qu’un massicot si l’épaisseur du papier rend instable la pile.

L’utilisation du papier peint permet d’avoir une consistance proche d’une feuille naturelle, il peut être lavable et même disposer d’une couleur proche des feuilles d’Arécacées. Merci à Thierry pour le choix du papier.

Si vous souhaitez réaliser un palmier complet il faudra reprendre ce pliage une quinzaine de fois, réaliser autant de pétioles et faire le tronc avec du carton :

Troncs de Trachycarpus fortunei
Troncs de Trachycarpus fortunei

 

 

Fruits du Brahea edulis
Fruits du Brahea edulis

 

Autre idée de décoration : Mettre différentes feuilles sous cadre, l’avantage c’est que la couleur du papier ne bouge pas avec le temps.

Aquarelle et crayons sur la floraison du ficus

Du ficus d’intérieur (Ficus benjamina) au figuier comestible (Ficus carica) la famille des Moracées ne nous est pas étrangère. Pourtant la figue que l’on voit pousser le long d’une branche n’est pas un fruit mais une fleur, pour être précis une inflorescence nommée Sycone. Les fleurs contenues à l’intérieur ne sortiront jamais de leur sac.

Si ces fleurs fructifient les unes à coté des autres elle resteront agglomérées à l’intérieur de l’enveloppe qui sera alors comestible, pas un fruit, mais plusieurs…

Jusque là cela semble assez simple, mais le processus de pollinisation fait intervenir des insectes hôtes de la plante qui vont se reproduire à l’intérieur des figues et transiter des fleurs mâles aux fleurs femelles. L’explication en détail se trouve ici, je vous laisse juge de la complexité de la reproduction de cette plante.

Voici également une autre aquarelle de figues sur le blog de Claire.

Que l’on se rassure, la famille des Moracées n’est pas en voie de disparition.

Figuier
Figuier comestible (Ficus carica)

Les arbres membres de la famille Moracées ont souvent une allure fluide, qui est liée au latex qui les irrigue. Cette coulée progressive peut même venir étrangler d’autres arbres en créant une gaine robuste.

Tous les plantes du genre Ficus portent donc des figues, mais cela n’est pas le cas pour l’ensemble de la famille des Moracées qui peut développer d’autres types de fructification.

En cherchant bien, on trouve d’autres « faux fruits » comestibles comme ceux du Jacquier (Artocarpus heterophyllus) celui-ci est plus proche de l’Ananas et la banane pour le goût et pour la disposition externe de ses fleurs.

Comme pour nos figues, le « Jackfruit » pend le long du tronc, son poids varie entre 4 et 8kg avec une surface très robuste.

Pour faire son marché il faut prévoir un bon cabas et éviter de prendre le bus avec (il peut sentir l’oignon pourri quand il est bien mûr).

Pour information, le fruit de droite est un Durian (Durio zibethinus) qui lui est de la famille de Malvacées.

Jacquier (Artocarpus heterophyllus)
Jackfruit et Durian

Waterlily house, la serre des plantes aquatiques tropicales

Le jardin botanique « Kew Gardens » à Londres révèle de nombreuses serres incroyables dont une qui concerne les plantes aquatiques tropicales.

La serre « Waterlily House » est une « petite serre » du parc, elle dispose d’un bassin circulaire.

Le mois d’avril n’est pas forcément la meilleure date pour voir fleurir des nymphéas ou des jacinthes d’eau, mais le plan d’eau commence à s’animer et c’est déjà très intéressant.

Derrière quelques fleurs bleues, on découvre au centre du bassin les feuilles géantes du « Victoria cruziana » un nénuphar tropical aux bords remontants faisant parti de la famille des Nymphéacées.

On imagine très bien qu’une grenouille puisse se tenir assise sur ce petit radeau végétal.

Victoria cruziana
Victoria cruziana

Mais pour moi c’était en hauteur que j’ai eu la réponse à une de mes questions :

A quoi ressemble une fleur de Népenthès ?
Vous savez cette fleur carnivore qui fait des urnes rouges. Au départ on pense que les fleurs sont les urnes, mais en fait les fleurs ne viennent que dans des conditions idéales.

Ici au dessus d’un bassin de cette taille le degré d’humidité doit être optimale pour que le Népenthès décide enfin de développer ses organes de reproduction.

On voit bien sur la photo les urnes en bas et une hampe florale en haut.

Bien que équipé d’un appareil photo avec un petit zoom, je n’ai pas pu faire mieux pour le détail de cette floraison.

Népenthès en fleur
Népenthès en fleur