Tous les articles par Yann

Habitant St-Quentin en Picardie, j'utilise aquarelles, crayons, photos et quelques autres techniques pour illustrer ce blog et le site espace graphique.

Le marais d’Isle et ses nénuphars

Suite à mon article sur le crayonné de la Collégiale de Saint-Quentin, voici en exclusivité le reste du tableau.

La Collégiale est un arrière plan car je voulais peindre les nénuphars du marais d’Isle.

Au niveau botanique c’est un vrai casse tête cette famille, que ce soit sur Internet, dans les revues ou même dans les livres de nombreuses informations contradictoires circulent.

On y apprend que chez les nymphéacées les feuilles et les fleurs restent à la surface de l’eau, ce qui est déjà faux à l’évidence chez le Nymphaea lutea, ce nénuphar jaune et rustique que l’on trouve sur ce plan d’eau.

Pour les feuilles, j’ai été surpris de voir qu’une variété naine plantée dans un bac pouvait avoir des feuilles qui sortaient 10 cm au dessus de l’eau.

Ce qui fait la vraie différence avec un Lotus sacré (Nélumbonacées), c’est en quelque sorte la hauteur des tiges en dehors de l’eau.

Pour le reste, la forme de la fleur du Jaunet d’eau (Nymphaea lutea) est bien différente du Lotus Sacré, ce qui est moins le cas des autres  variétés qui peuvent porter à confusion.

Pour ma part je jette l’éponge sur cette partie botanique et sa documentation et je me consacre à la peinture.

Coucher de soleil sur le marais d'isle
Coucher de soleil sur le marais d’isle

C’est un coucher de soleil qui est un prétexte pour utiliser des couleurs saturées, je ne cache pas que j’ai jeté un petit coup d’œil du coté de Giverny, tant il est vrai que les enseignements des impressionnistes sont utiles pour résoudre les questions sur les rapports entre les couleurs à la tombée du jour.

C’est une heure entre chien et loup qui permet beaucoup de libertés sur les ombres colorées.

Il y aura encore des petite retouches avant la signature, mais j’estime cette huile suffisamment avancée pour la publier sur ce blog.

Vous pouvez retrouver les photos qui ont servi à réaliser ce tableau dans la rubrique nymphéacées de mon site.

Plantes carnivores piégées

Je ne vais pas faire de mauvais jeu de mot entre les plantes et mon petit carnivore qui vient toujours dormir sur ma vanille quand je ne suis pas là.

J’ai un pot de Nepenthes qui est suspendu juste en face (le chat ne saute pas encore sur les pots suspendus).

Le Nepenthes a commencé sa production de pièges.

Urne de Nepenthes
Urne de Nepenthes

A priori ce n’est pas si courant de voir le bout des feuilles se gonfler dans un milieu artificiel, la présence de l’aquarium et des vaporisations régulières doit aider à maintenir une hygrométrie suffisante.

Pour le moment il ne se sont pas ouverts, mais à la vitesse ou c’est parti, d’ici une semaine je devrais avoir de beaux attrape-mouches.

Cette plante est dite « plante carnivore » car elle comporte des éléments digestifs dans le fond du tube.

 

Le rouge indique bien le danger, mais qui sait si ces insectes connaissent le code couleur international ?

Quand un petit visiteur se présente au bord du tube, il est attiré par le nectar et se retrouve englué dans une sorte de cire qui ne lui laisse que le choix de glisser vers le bas de l’urne.

Ouverture du piége
Ouverture du piége

Si de petits insectes se retrouvent piégés dans cette urne, cela ne va pas calmer mon chat.

Les jardins du Luxembourg

Oui « Les jardins du Luxembourg » car ce Château et le bâtiment à coté sont la banque et la caisse d’épargne du Luxembourg.

Au milieu, un gouffre de verdure appelé « Grund » où circule une petite rivière l’Alzette où j’ai pris en photo quelques massettes et les « Casemattes du Bock ».

Vu l’érosion de la roche, la rivière a eu une histoire assez perturbée, mais c’est cela qui a donné un si beau relief à ce petit canyon.

J’ai eu dans le cadre de mon appareil un merle qui avait attrapé un lézard des murailles, mais il ne faut pas trop en demander à mon téléphone :

  • la macro oui
  • le téléobjectif on oublie

Ce n’est pas grave, il faudra juste faire preuve d’imagination…

Jardins LuxembourgCasemates BockMassettes

merle
merle

Ophrys-apifera

J’ai bravé la pluie avec mon portable pour prendre en photo cette orchidée sauvage.

Un Ophrys apifera (Ophrys abeille). Les orchidacées sont de nature a accumuler les ressemblances avec les insectes, celle-ci en est un bon exemple.

C’est un leurre à abeilles qui a un mimétisme remarquable et un arsenal odorant très au point.

Le but est que l’abeille cherche à s’accoupler avec la fleur, mais il y a plusieurs plans :

  • Plan A : L’abeille va se frotter aux deux pollinies (petite sacs jaunes sur la photo). Au pire elle s’en poudrera le dessus de la tête et va embarquer ce matériel génétique sur une autre fleur.
  • Plan B : Les deux pollinies se collent sur la tête de l’abeille. L’insecte ne va pas se débarrasser de ces cornes de sitôt. Elle va les emmener et faire un tour dans la prairie, qui sait si elle ne rencontreront pas une autre Ophris apifera?
  • Plan C : Les Pollinies se recourbent parfois en fin de saison et rentrent en contact avec le stigmate, c’est une autofécondation.

ophrys autofecondation

La fleur fécondée de façon A,B ou C va donner une gousse qui va se fendre en séchant et semer au vent de très nombreuses graines presque invisibles.

Il faudra énormément de chance pour qu’une de ces graines rencontre le filament d’un champignon. Celui-ci va percer la graine et l’irriguer régulièrement de substances nutritives.

Dans le cas du plan C (l’autofécondation) il y a une forte probabilité pour que la plante se trouve seule au milieu d’une prairie. En s’autofécondant l’ophrys augmente les probabilités de mutations génétiques et donc de trouver une solution technologique au problème extérieur.

Si vous souhaitez poursuivre cette lecture par un texte bien documenté, je vous conseille celui-ci :

http://nicolas.helitas.pagesperso-orange.fr/la_famille_des_orchidees.htm