J’ai bravé la pluie avec mon portable pour prendre en photo cette orchidée sauvage.
Un Ophrys apifera (Ophrys abeille). Les orchidacées sont de nature a accumuler les ressemblances avec les insectes, celle-ci en est un bon exemple.
C’est un leurre à abeilles qui a un mimétisme remarquable et un arsenal odorant très au point.
Le but est que l’abeille cherche à s’accoupler avec la fleur, mais il y a plusieurs plans :
- Plan A : L’abeille va se frotter aux deux pollinies (petite sacs jaunes sur la photo). Au pire elle s’en poudrera le dessus de la tête et va embarquer ce matériel génétique sur une autre fleur.
- Plan B : Les deux pollinies se collent sur la tête de l’abeille. L’insecte ne va pas se débarrasser de ces cornes de sitôt. Elle va les emmener et faire un tour dans la prairie, qui sait si elle ne rencontreront pas une autre Ophris apifera?
- Plan C : Les Pollinies se recourbent parfois en fin de saison et rentrent en contact avec le stigmate, c’est une autofécondation.
La fleur fécondée de façon A,B ou C va donner une gousse qui va se fendre en séchant et semer au vent de très nombreuses graines presque invisibles.
Il faudra énormément de chance pour qu’une de ces graines rencontre le filament d’un champignon. Celui-ci va percer la graine et l’irriguer régulièrement de substances nutritives.
Dans le cas du plan C (l’autofécondation) il y a une forte probabilité pour que la plante se trouve seule au milieu d’une prairie. En s’autofécondant l’ophrys augmente les probabilités de mutations génétiques et donc de trouver une solution technologique au problème extérieur.
Si vous souhaitez poursuivre cette lecture par un texte bien documenté, je vous conseille celui-ci :
http://nicolas.helitas.pagesperso-orange.fr/la_famille_des_orchidees.htm