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La route des orchidées

Dimanche dernier c’était le Festival BD des éclaireuses et éclaireurs à Saint-Gobain, j’y étais invité avec d’autres dessinateurs de la Lanterne à BD.

Je savais qu’en traversant les bois en voiture, il y avait une petite chance de croiser une orchidée sauvage sur la route.

Quand les deux cotés de la route se sont tapissés de ces pointes blanches, j’ai compris que j’étais tombé sur un endroit exceptionnel. La floraison venait de commencer ce qui était le moment parfait pour prendre des photos, il y avait du choix pour les angles de vue !

Orchidées et prêles
Orchidées et prêles

Une constellation d’orchidées sur environ 500 mètres c’était la première fois que je voyais cela.

A priori le genre était dactylorhiza (Orchis), ensuite il faut se méfier car dans une même colonie il peut y avoir plusieurs espèces comme des dactylorhiza maculata ou dactylorhiza fuchsii ou d’autres croisements subtils. En gros, sans livre de botanique sur place, il faut être expert.

Dactylorhiza
Dactylorhiza plus marqué

Bon c’est vrai maintenant il y a également l’application Pl@ntNet pour les fanas du mobile.

Pour les autres on regarde les feuilles au raz du sol qui ont généralement des points, c’est bon signe.

Feuille maculée
Feuille maculée

Ces particularités lui donnent un avantage sur les herbes hautes quand le talus est entretenu ou dans une pâture.

Une fois la floraison terminée on ne va plus voir grand chose et tout va finir par retourner sous terre pour ressortir à la prochaine saison.

Alors j’ai pris des photos le matin et comme j’avais tout mon matériel, j’en ai profité pour faire une petite aquarelle :

Aquarelle d'un orchis
Aquarelle d’un orchis

 

Quitte à me répéter je dois signaler qu’il est inutile de tenter de replanter ces orchidées sauvages. Elle vivent connectées à de longs réseaux d’hyphes : Les champignons leur fournissent une partie de leur alimentation.

On doit les protéger en respectant leur habitat instable à la lisière de la forêt ou dans les pâturages entretenus à la bonne hauteur par les animaux.

Le survol du Baron rouge

L’album collectif sur la guerre de La lanterne à BD est en voie de bouclage, il manquait quelques planches, j’ai donc réalisé une illustration.

Ma documentation graphique était composée essentiellement de photos prises lors de la dernière fête aérienne de Roupy.

J’ai dessiné au départ un biplan allié qui me semblait bien rentrer dans le cadre.

Un peu plus tard, avec une meilleure documentation, j’ai réalisé que cet avion avait été mis en service après 14-18, j’ai donc repris mes archives photos pour dessiner le célèbre avion du Baron von Richthofen un Fokker Dr.I rouge.

Actif en plein milieu de la guerre 14-18, il ne devrait pas  y avoir de problème historique 🙂

Ce triplan a des formes organiques ce qui le rend un peu plus dur à dessiner qu’un avion plus récent, en le dessinant on comprend que des éléments ont été ajoutés progressivement dans un but d’optimisation du vol.

La scène que j’ai peint ne correspond à rien de précis dans l’histoire, même si j’ai essayé de rester cohérent entre l’architecture du Nord et les déplacements du Baron Rouge.

C’est une aquarelle retouchée à la palette graphique (atmosphère, atmosphère…)

Baron rouge au dessus d'une usine
Le triplan du Baron rouge

 

Je remercie toutes les personnes qui entretiennent et font voler ces vieux avions afin que nous gardions en mémoire notre passé.

 

 

Linum grandiflorum à l’aquarelle

Ce lin rouge est originaire du continent Africain, il est vendu en graineterie pour faire des massifs décoratifs. Il dispose de fleurs un peu plus grandes que le lin cultivé (bleu).

Ayant déjà fait poussé dans mon jardin du Linum grandiflorum (Lin rouge à grandes fleurs) je disposais de quelques photos pour la documentation de cette aquarelle.

De la famille des Linacées, il n’est pas souvent cité par rapport au lin cultivé Linum usitatissimum qui a fait la richesse des tisserands par la qualité exceptionnelle de ses fibres et un processus de fabrication relativement simple (voir ici pour les détails).

En réalisant le dessin, j’ai exagéré la taille de la fleur pour pouvoir mettre en évidence le détail des pièces florales. C’est à ce moment que j’ai constaté la présence de nervures particulières sur les pétales. Difficiles à rendre à l’aquarelle, j’ai essayé sans succès le crayon aquarellable  pour finalement prendre un crayon semi-gras qui me semblait plus adapté.

Dans ces moments là, on se demande comment peuvent faire les graveurs pour créer toutes ces ciselures courbes et parallèles alors qu’un simple délié réalisé avec un crayon est déjà difficile à maîtriser…

Aquarelle de l’été : L’Osteospermum

J’ai réalisé cette aquarelle en vacances en pensant dessiner une Dimorphoteca. C’est au retour en me documentant que j’ai appris que les Dimorphoteca étaient des annuelles et généralement orangées.

Ma cueillette provenant d’un massif permanent avait donc toutes les chances de faire parti du genre Osteospermum, probablement un Osteospermum juncundum rustique en bord de mer et quand l’hiver est doux.

Ses ligules violettes et son centre de couleur prune foncé apportent une touche d’exotisme. On la nomme également « Marguerite du Cap » en référence à son origine sud africaine.

Réalisé en quatre heures environ, ce petit format m’a permis de me familiariser avec cette succulente que l’on voit partout en Bretagne.

Carnet de croquis