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La grenade et ses fleurs à l’aquarelle

La grenade est le fruit du Grenadier un arbre de la Famille des Lythracées.

J’ai réalisé cette aquarelle d’après plusieurs photos, certaines viennent de Shiraz d’autres de Tabas, deux villes d’Iran qui cultivent ce fruit depuis toujours (voir mon article à ce sujet sur Persépolis).

La fleur de grenadier que j’ai pris comme modèle est sans doute celle d’un Punica granatum (Grenadier commun), elle dispose d’une corolle de 5 à 7 pétales voir plus pour une variété double.  Les pétales rouge/orange sortent froissées une fois que le calice épais s’est fendu en une trompe de 5 à 7 lobes.

Le fruit charnu viendra se développer ensuite à l’arrière de cette poche robuste donnant cette forme caractéristique de la grenade que nous connaissons.

Grenadier aquarelle

C’est un exemple rare de fleur simple à 7 pétales.

 

Dessiner un bonsaï au pinceau bambou et à l’encre en bâton

On a parfois chez soi un coffret traditionnel pour dessiner des lavis avec de l’encre en bâton et un pinceau en bambou.

Cela peut être un objet de collection, mais on peut également s’en servir, j’ai tenté cette expérience…

Le sujet était tout trouvé car j’avais rentré mon bonsaï avec les premières gelées. Ces arbres en miniature apprécient plus que tout de rester en extérieur. La période la plus dure à gérer est celle de l’hiver où il faut les réinstaller en intérieur tout en leur apportant de l’humidité et de la lumière.

Je ne suis pas non plus un pro du bonsaï, mais je suis attaché à mon petit orme de Chine qui doit avoir plus de 20 ans.

Bon passons au dessin maintenant.

J’ai réalisé en premier un dessin au feutre pour voir quel angle ou cadrage choisir.

Bonsaï au feutre
Bonsaï au feutre

Ensuite j’ai le matériel officiel sur la table :

Matériel pour dessiner
Matériel pour dessiner

Le bonsaï a été ensuite été posé en hauteur pour avoir une vue de profil.

Il y a sur la table deux kits de peinture, j’ai utilisé le premier qui me semblait plus simple, mais voici le détail des deux coffrets :

Coffret lavis 1
Coffret lavis 1
Coffret lavis 2
Coffret lavis 2

En rompant le bâton d’encre on sait que l’on ne pourra plus revenir en arrière. Celui-ci doit être frotté sur la pierre avec une petite quantité d’eau pour libérer ses pigments noirs. C’est bien différent de l’encre de Chine que j’ai l’habitude d’utiliser, ici on démarre avec un noir très fluide.

Ces pigments ont l’avantage de ne pas rester prisonniers dans le pinceau bambou après le nettoyage et permettent une grande amplitude dans les nuances de gris.

Encre bâton
Encre bâton

Le pinceau qui semble très rustique, retient très bien l’eau. Sa pointe dure ne s’écrase pas comme un pinceau classique mais offre la précision d’une pointe de feutre. On sent bien que c’est l’outil idéal pour faire de la calligraphie.

Pinceau bambou
Pinceau bambou

J’ai démarré les volumes avec une encre assez délayée vu qu’il n’y a aucune possibilité de revenir en arrière. Avec plus d’expérience j’aurais sans doute pu réduire le nombre de touches.

Il faut prévoir une feuille de papier à coté pour tester des touches de couleur, car la pierre noire qui serre de palette ne permet pas de voir ce que l’on prépare.

Lavis
Lavis

J’ai contourné le problème en montant progressivement les parties sombres et en ajoutant à chaque fois un peu plus d’encre dans mon mélange.

Voilà, ça c’est fait…

 

Aquarelle et crayons sur la floraison du ficus

Du ficus d’intérieur (Ficus benjamina) au figuier comestible (Ficus carica) la famille des Moracées ne nous est pas étrangère. Pourtant la figue que l’on voit pousser le long d’une branche n’est pas un fruit mais une fleur, pour être précis une inflorescence nommée Sycone. Les fleurs contenues à l’intérieur ne sortiront jamais de leur sac.

Si ces fleurs fructifient les unes à coté des autres elle resteront agglomérées à l’intérieur de l’enveloppe qui sera alors comestible, pas un fruit, mais plusieurs…

Jusque là cela semble assez simple, mais le processus de pollinisation fait intervenir des insectes hôtes de la plante qui vont se reproduire à l’intérieur des figues et transiter des fleurs mâles aux fleurs femelles. L’explication en détail se trouve ici, je vous laisse juge de la complexité de la reproduction de cette plante.

Voici également une autre aquarelle de figues sur le blog de Claire.

Que l’on se rassure, la famille des Moracées n’est pas en voie de disparition.

Figuier
Figuier comestible (Ficus carica)

Les arbres membres de la famille Moracées ont souvent une allure fluide, qui est liée au latex qui les irrigue. Cette coulée progressive peut même venir étrangler d’autres arbres en créant une gaine robuste.

Tous les plantes du genre Ficus portent donc des figues, mais cela n’est pas le cas pour l’ensemble de la famille des Moracées qui peut développer d’autres types de fructification.

En cherchant bien, on trouve d’autres « faux fruits » comestibles comme ceux du Jacquier (Artocarpus heterophyllus) celui-ci est plus proche de l’Ananas et la banane pour le goût et pour la disposition externe de ses fleurs.

Comme pour nos figues, le « Jackfruit » pend le long du tronc, son poids varie entre 4 et 8kg avec une surface très robuste.

Pour faire son marché il faut prévoir un bon cabas et éviter de prendre le bus avec (il peut sentir l’oignon pourri quand il est bien mûr).

Pour information, le fruit de droite est un Durian (Durio zibethinus) qui lui est de la famille de Malvacées.

Jacquier (Artocarpus heterophyllus)
Jackfruit et Durian

Gui et santal pour 2013

A l’occasion de cette nouvelle année, quoi de mieux qu’un petit rameau de gui pour assurer de bonnes résolutions.

Celui-ci est vert avec une symétrie un peu amusante et c’est en vérifiant quelques informations que je me suis rendu compte que le gui avait changé de famille.

En effet, à l’occasion recherches récentes, il est à présent intégré dans la même famille botanique que le Santal (Santalacées), un arbre bien connu pour son parfum mais un peu moins pour son parasitisme.

Celui-ci a en effet des racines suçoirs qui se raccordent sous terre aux autres végétaux comme les hyphes de certains champignons.

Les plantes ont toujours plus d’un tour dans leur sac et nous surprennent par leur capacité d’invention.

En attendant d’en savoir plus sur le Santal et de cette famille passionnante, je vous souhaite une agréable année 2013 !