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Le jour où il a neigé du riz

Avec ce gel très particulier, j’ai eu envie de sortir pour aller prendre des photos.

Le parc d’Isle se situe en plein centre ville de Saint-Quentin, on passe brutalement de la ville à une réserve naturelle. En hiver ça donne un contraste assez drôle comme si on avait marché pendant des jours pour atteindre un coin sauvage.

Pin et marécage gelé

J’ai pris en photo quelques oiseaux, mais avec mon téléphone portable je me suis limité aux gros qui ne bougent pas trop 😉

Cygne en hiver

En dehors de ce cygne et des canards, j’ai également vu un martin pêcheur. C’est à présent la deuxième fois, il est extrêmement rapide. Il faut être un très bon photographe pour arriver à le prendre en photo…

Mais bon tout cela n’explique pas le titre de mon article…

Avec le dégel les arbres relâchaient des petits glaçons très fins et filiformes qui tombaient sur le sol avec un bruit de frottement. En regardant de plus près je me suis rendu compte que je marchais sur du faux riz, une qualité de neige incroyable !

Neige riz

Le monde des ombellifères – Heracleum sphondylium

J’ai longtemps fui comme la peste cette famille botanique, ce qui peut un peu expliquer mon intérêt tardif.

J’ai choisi d’illustrer les Apiacées (Ombellifères) avec la Berce commune également connue sous le nom Heracleum sphondylium.

On en trouve un peu partout en août. Avant l’identification  je ne savais pas son degré de toxicité, j’ai donc pris des gants.

Selon certaines sources elle est comestible et rentre dans la composition de différentes recettes, pour d’autres elle est faiblement toxique car elle contient un agent qui sensibilise la peau au soleil.

Ce qui est certain c’est qu’il ne faut pas la confondre avec sa soeur géante, la Berce du Caucase qui est assurément dangereuse.

La Berce Commune qui porte bien son nom se trouve assez facilement. Dans la famille des Apiacées (Ombellifères) on aime bien les bordures de champs. 

En même temps que la Berce j’ai cueilli une angélique des bois, au bout d’une heure sans eau et au soleil, les têtes de l’angélique se recourbaient alors que la Berce semblait ne pas être affectée par ce dur traitement. Elle dispose en effet d’une tige légèrement cannelée ce qui lui donne de la « tenue ».

La Berce commune à une ombelle qui forme un beau plateau plat alors que l’angélique a une terminaison florale plus proche de la demi-sphère.

Il y a bien entendu d’autres petit détails de botanistes pour faire la différence. Pour moi la méthode du dessin m’a permis d’apprendre en détaillant les pièces florales.

(Un clic sur l’image pour agrandir).

Aquarelle de Berce commune
Heracleum sphondylium (Berce commune)

 

 

Les cygnes noirs peuvent ils se reproduire avec les blancs ?

Les cygnes noirs sont originaires d’un pays situé en dessous de nos pieds : l’Australie. C’est pas courant d’en voir sur les bords du canal de St-Quentin alors j’ai sorti mon appareil photo.

Lors de mon passage, ils étaient en compagnie d’une espèce plus commune chez nous au plumage blanc.

Cygnes noirs et cygnes blancs
Cygnes noirs et cygnes blancs

En voyant deux couples se rassembler par couleur on ne peut s’empêcher de se demander si il arrive que le blanc et le noir donnent des petits.

Les rares personnes qui ont pu témoigner du phénomène assurent que cela arrive parfois, le cygneau sera cependant infertile.

Tout cela n’a rien à voir avec l’histoire du vilain petit canard qui est un cygneau blanc avec un plumage grisâtre :

Cygne blanc juvénile
Cygne blanc juvénile

En général la maman cygne n’est pas bien loin !

Illustration d’un Solanum jasminoides

J’ai choisi le Solanum jasminoides (Solanum laxum) pour servir d’illustration à la famille botanique des Solanacées.

  • Il était possible de prendre de grandes stars du potager comme la tomate ou la pomme de terre.
  • Il était également possible de choisir des plantes diabolisées comme la belladone ou la morelle noire.

Le Solanum jasminoides n’est pas inoffensif, mais qui ne l’est pas dans cette famille ?

Cette plante remplace le jasmin dans des jardins ou les hivers ne sont pas trop rudes en affichant une belle floraison blanche et abondante. La forme donnée à la liane s’étoffe chaque année et permet au jardinier d’orienter les masses.

J’ai utilisé mon nouveau carnet en dessinant sur place, c’est un peu moins précis mais bien plus agréable. Avec le soleil d’août, il faut parfois mettre des lunettes de soleil pour ne pas fatiguer la rétine.

Il n’est pas évident de peindre des fleurs blanches à l’aquarelle, sans mettre un fond plus sombre. De plus il faut installer de petites nuances dans ce blanc sans trahir ce coté immaculé.

Bref on s’amuse bien…

J’ai sans doute mis une louche de trop avec ce fond sombre, mais au moins cela découpe bien la silhouette des fleurs.

Ce qui est intéressant, c’est que l’on retrouve le même problème en faisant la photo, les petites nuances étant souvent écrasées par un réglage contrasté. Il faut alors sous-exposer la photo pour essayer d’avoir correctement les pétales (le fond peut alors paraître plus sombre).

Notre oeil est-il fait pour saisir en même temps des contrastes violents et des demi-teintes ? Ces fleurs blanches sont désespérantes.

Et quand c’est à peu près réaliste, il n’y a rien de plus qu’une fleur blanche…

Liane de Solanum blanc
Liane de Solanum blanc