La semaine dernière se déroulait l’exposition internationale d’orchidées de l’Abbaye de Vaucelles.
C’est un peu particulier comme expo, cela se déroule sous une voûte de pierre avec une hygrométrie renforcée par un grand bassin et une température bien plus élevée qu’à l’extérieur.
Les orchidophiles y viennent acheter des orchidées rares ainsi que du matériel tout aussi sophistiqué, d’autres viennent pour admirer les jardins exotiques et prendre des photos.
En ce qui me concerne c’est avec mon nouveau téléphone Samsung GS II, que j’ai pu prendre ces photos. C’est assez critique, sans pied, en intérieur, mais ça passe.
N’ayant pas une culture aussi développé que les orchidophiles, je n’ai pas toujours compris en face de quelle orchidée mythique je me trouvais, c’est après chez moi que j’ai pu jouer au 7 familles genres avec les noms marqués sur les étiquettes.
Celle qui illustre cet article se nomme Angraecum sesquipedale ou Etoile de Madagascar pour les intimes. C’est une orchidée qui illustre la coévolution :
Charles Darwin a reçu de Mr Bateman une orchidée blanche similaire à celle-ci. Elle comporte du nectar au fond d’un long éperon de plus de 20 cm (voir la photo ci-dessous). Le nectar étant la récompense du pollinisateur, il en a déduit que l’on trouverait un jour un papillon doté d’une longue trompe.
Un peu plus tard le Xanthopan morgani praedicta a été décrété comme la clé du mystère, un Sphinx ayant une trompe adaptée à cette tâche.
La suite de l’histoire s’écrit bien plus tard avec des caméras sur le terrain, un pollinisateur surprise vient s’inviter à la fête sur une autre Angraecum :
http://www.cnrs.fr/insb/recherche/parutions/articles2010/s-hugel.htm
Chaque orchidée à donc sa petite histoire, dans cette Abbaye chacun pouvait y trouver son compte.