On a parfois chez soi un coffret traditionnel pour dessiner des lavis avec de l’encre en bâton et un pinceau en bambou.
Cela peut être un objet de collection, mais on peut également s’en servir, j’ai tenté cette expérience…
Le sujet était tout trouvé car j’avais rentré mon bonsaï avec les premières gelées. Ces arbres en miniature apprécient plus que tout de rester en extérieur. La période la plus dure à gérer est celle de l’hiver où il faut les réinstaller en intérieur tout en leur apportant de l’humidité et de la lumière.
Je ne suis pas non plus un pro du bonsaï, mais je suis attaché à mon petit orme de Chine qui doit avoir plus de 20 ans.
Bon passons au dessin maintenant.
J’ai réalisé en premier un dessin au feutre pour voir quel angle ou cadrage choisir.
Ensuite j’ai le matériel officiel sur la table :
Le bonsaï a été ensuite été posé en hauteur pour avoir une vue de profil.
Il y a sur la table deux kits de peinture, j’ai utilisé le premier qui me semblait plus simple, mais voici le détail des deux coffrets :
En rompant le bâton d’encre on sait que l’on ne pourra plus revenir en arrière. Celui-ci doit être frotté sur la pierre avec une petite quantité d’eau pour libérer ses pigments noirs. C’est bien différent de l’encre de Chine que j’ai l’habitude d’utiliser, ici on démarre avec un noir très fluide.
Ces pigments ont l’avantage de ne pas rester prisonniers dans le pinceau bambou après le nettoyage et permettent une grande amplitude dans les nuances de gris.
Le pinceau qui semble très rustique, retient très bien l’eau. Sa pointe dure ne s’écrase pas comme un pinceau classique mais offre la précision d’une pointe de feutre. On sent bien que c’est l’outil idéal pour faire de la calligraphie.
J’ai démarré les volumes avec une encre assez délayée vu qu’il n’y a aucune possibilité de revenir en arrière. Avec plus d’expérience j’aurais sans doute pu réduire le nombre de touches.
Il faut prévoir une feuille de papier à coté pour tester des touches de couleur, car la pierre noire qui serre de palette ne permet pas de voir ce que l’on prépare.
J’ai contourné le problème en montant progressivement les parties sombres et en ajoutant à chaque fois un peu plus d’encre dans mon mélange.
Voilà, ça c’est fait…