L’orchidée Phalaenopsis se dessine sur un plan de symétrie gauche-droite dite « bilatérale » comme de nombreuses Orchidacées.
Chez le fleuriste, la hampe est attachée à un tuteur et pointe vers le haut comme cet hybride qui m’a servi de cobaye.
Dans la nature, le Phalaenopsis s’accroche dans un arbre et en l’absence de tuteur la hampe florale se place à l’horizontale sous le poids des fleurs.
Conclusion : Quel que soit la direction de la hampe, les fleurs se tournent pour que le labelle soit dans le bon sens !
Le labelle est une piste d’atterrissage pour les insectes, il est donc impératif que le dispositif soit bien orienté.
La rotation qui s’effectue au niveau du pédicelle (liaison de la fleur à la hampe) se nomme « résupination ». Cette rotation est inscrite dans les gênes mais pas seulement, elle va aussi s’ajuster à la position acrobatique de l’orchidée.
Comme j’avais réalisé une orchidée en plastique, je me suis rendu compte que la moindre asymétrie faisait tourner la fleur sur son axe.
Le Phalaenopsis est-il vraiment symétrique ?
Pour en être sûr j’ai donc découpé en pièces une fleur :
Il est possible de séparer les sépales des pétales avec un scalpel, ce qui permet d’y voir un peu plus clair.
La symétrie en miroir des sépales semble très approximative.
Le labelle en revanche est bien plus lourd et robuste que je pensais, ce pétale transformé joue sans doute un plus grand rôle dans l’ajustement du positionnement que les autres pièces florales.