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Aquarelle de Rafflesia et de sa vigne Tetrastigma

Je viens de terminer cette aquarelle qui concerne une fleur bien particulière : La Rafflésie (Rafflesia).

Elle se partage le titre de la plus grande inflorescence du monde avec l’Arum titan (Amorphophallus titanum).

Ces deux plantes indonésiennes émanent une puanteur propre à attirer certains types de coléoptères et ont une taille que l’on peu qualifier de monstrueuse (1m de large dans certains cas).

Si l’Arum titan dispose de multiples fleurs sur un spadice, la Rafflésie elle, se paye le luxe de ressembler à une fleur au schéma classique avec 5 lobes pétaloïdes bien colorés.

A la manière d’un champignon, elle va éclore sans feuilles en parasitant par ses filaments une vigne robuste (Tetrastigma) qui domine la canopée. La vigne Tetrastigma prend ses racines au pied des grands arbres de la forêt équatoriale, inutile de dire que la Rafflésie est difficile à acclimater ailleurs.

Profitant de son hôte pour le gîte et le couvert, la Rafflésie peut fleurir hors sol comme le ferait le gui, un autre parasite bien de chez nous.

Rafflesia et Tetrastigma
Rafflesia et Tetrastigma

 

 

Croquis de Cosmos

Le pied de Cosmos a fleuri et j’en ai coupé quelques tiges pour mettre dans un vase.

A mon grand étonnement cette floraison qui semble fragile a une très bonne tenue, les boutons poursuivant leur ouverture pendant plus d’une semaine.

Il faut dire que les Astéracées sont des fleurs simples groupées en capitules, une structure plus robuste que des fleurs doubles comme les pivoines.

A l’arrière du capitule, les bractées de l’involucre dont la texture ressemble à du plastique pour sa brillance et son coté cireux. Ces bractées forment l’enveloppe de l’inflorescence contrairement aux 8 bractées inférieures qui semblent protéger l’axe des chocs avant l’ouverture.

Ce bouquet champêtre m’a semblé être un bon client pour un petit croquis au crayon.

Cosmos
Cosmos

Bizarrerie de la nature : La fleur de Ruscus aculeatus

Le Ruscus aculeatus est de la famille des Asparagacées, comme l’asperge, il produit une sorte de feuillage qui est parfois utilisé par les fleuristes.

La plante à une croissance lente, le lichen sur cette photo témoigne de l’aspect persistant de cet arbuste.

Le Ruscus sec est très durable et peut même être peint avec une bombe or pour des décorations de Noël.

Le gros inconvénient c’est qu’il est très piquant, il porte le nom vernaculaire de « Fragon faux houx » ce qui peut donner une indication sur ses qualités défensives. Dans un bois, les animaux vont faire le tour plutôt que de traverser un massif de Ruscus.

Les fleurs miniatures disposent de 6 tépales et sont implantées au milieu d’une fausse feuille (le cladode), dans cette famille la tige verte se charge de faire de la photosynthèse.

Une baie verte puis rouge prendra bientôt la place de la fleur au centre du cladode.

Si certaines parties de la plante peuvent être comestibles, il ne faut pas consommer la baie toxique, mais qui s’y risquerait avec une telle protection ?

Baie de Ruscus
Baie de Ruscus

Aquarelle de Circée de Paris ou Circaea lutetiana

La Circaea lutetiana  (Circée de Paris) est une petite Onagraceae (Onagracée) de sous-bois humide que l’on trouve un peu partout en France, sa floraison timide intervient pendant l’été.

L’échelle des fleurs demande un bon objectif macro, la teinte blanc rosée demande également un réglage lumière très fin.

Circée de Paris dans les bois
Circée de Paris dans les bois

Une fois coupées, les fleurs se fanent rapidement ce qui est décevant pour un petit croquis à la maison.

Équipé d’un téléphone portable à 5 Mégapixels, la réussite de la photo était très aléatoire, chaque année j’essaye d’avoir une précision plus nette.

Cette fois, je pense que je vais pouvoir démarrer une rubrique dédiée.

La Circée de Paris est une des rares plantes comportant des pièces florales par paires à chaque verticille :

  • Deux sépales
  • Deux pétales à deux lobes
  • Deux étamines
  • Un style avec un stigmate à deux lobes

Concernant la classification par nombre de pétales, cette plante est donc (à ma connaissance) unique dans sa catégorie.

Les Onagracées comme l’Épilobe sont généralement dotés de 4 pétales, c’est donc une espèce très particulière que cette Circaea lutetiana.

Pour aller plus loin que la faible macro de mon téléphone, j’ai réalisé une petite aquarelle en essayant de rendre quelques caractéristiques de cette plante :

  • Stigmate rosé sur un style blanc
  • Pétales blanc légèrement rosés
  • Sépales rosés
  • Fruits en forme de poires vertes, velues sur un axe formant un angle à 45 degrés avec la tige
  • Feuilles ovales (parfois légèrement cordées), opposées
  • Tige hérissée de petits poils
Aquarelle de Circée de Paris
Aquarelle de Circée de Paris