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Orchis mascula aux feuilles à taches

Au royaume des orchidées l’Orchis mascula est en France une des plus précoces à fleurir.

Je ne choquerais personne en disant que les fleurs sont des organes génitaux.

Moins connu, le non « Orchis » signifie testicule, ce qui fait référence aux racines de certaines d’entre elles qui peuvent être ovoïdes et doubles comme celle de l’Orchis mascula.

Cette orchidée n’est pas rare en Bretagne, je l’ai prise en photo en plein milieu d’une petite ville où elle poussait sans trop se faire remarquer.

Les feuilles sont déjà assez caractéristiques vu quelles sont maculées, disons tachées pour ne pas se mélanger avec le latin mascula qui signifie mâle, cependant certaines Orchis de ce type ne disposent pas de tâches.

Les deux tépales latéraux supérieurs ont tendance à revenir au dessus du labelle, ce qui fait une forme de casque, c’est déjà plus clair.

Orchis mâle
Orchis mâle

Le labelle est trilobé ce qui est également un bon point pour la reconnaissance.

La couleur violette peut virer au pastel.

Pied d'Orchis mascula
Pied d’Orchis mascula

Fleur de Dragonnier, Dracaena voire lucky bambou

Le Dracaena est une des plantes d’intérieur qui demande le moins d’eau, il traverse sans difficultés un départ en vacances alors que d’autres auront déjà perdu de nombreuses feuilles.

Un arrosage faible et régulier (une fois par semaine) dans une pièce lumineuse lui va très bien.

Son nom que l’on peut traduire par Dragonnier vient des gouttes de résine qui peuvent se colorer en rouge en séchant.

En intérieur la floraison est plutôt rare, pourtant les photos de cet article sont là pour en témoigner.

Fleurs de Dracaena massangeana
Fleurs de Dracaena massangeana

Celui-ci dispose d’un tronc d’une vingtaine de centimètres et fait environ 1m50 de haut. Probablement un Dracaena massangeana du fait de ses feuilles panachées au centre. On notera que la couleur se diffuse en barres parallèles comme la plupart des monocotylédones.

Dracaena massangeana
Dracaena massangeana

Il fleurit chaque année réalisant plusieurs inflorescences en épis, qu’il convient de les couper afin de ne pas risquer la perte de la plante. Le parfum digne des Asparagacées ressemble à une odeur puissante d’oignon ce qui est assez incommodant si vous n’aimez pas le parfum du Lis.

Inflorescence Dracaena massangeana
Inflorescence Dracaena massangeana

Les fleurs produisent également des gouttes de résine poisseuses qui vont tomber sur les feuilles ou sur ce qui se trouve en dessous…

Les pièces florales ressemblent à des Lis miniatures (trimères), la plante d’intérieur qui illustre cet article n’étant pas dans son biotope africain, les fleurs arrivent péniblement à maturité.

En milieu chaud et humide le Dracaeana peut filer très haut en s’appuyant sur les arbustes ce qui lui donne l’aspect d’une liane. La coupe du tronc produit des rejets, une propriété qui est exploitée de manière commerciale sous la forme de « Lucky Bamboo », de petits troncs verts que l’on va laisser dans l’eau en attendant de nouvelles ramures. Ce ne sont pas des bambous mais bien des sections de Dracaena.

Selon le nombre de rejets la chance tournera différemment !

 

La primevère n’est pas vulgaire

Avec ses teintes saturées comme si elles sortaient du tube, la Primevère ne fait pas dans la demi-mesure.

Son nom nous indique quelle est la première à fleurir au début du printemps, ce qui ravit les jardiniers profitant de ces couleurs bariolées en attendant le reste de la végétation.

Comme bien d’autres fleurs, la Primevère acaule ou Primula vulgaris dispose d’un style et d’étamines ce qui est assez classique pour se reproduire de manière sexuée. Ce qui est original chez elle, c’est que selon le pied, les pièces ne sont pas mises en avant de la même manière.

Ainsi la plante privilégie son coté féminin ou masculin, mais jamais les deux ensemble. Les organes qui ne sont pas privilégiés sont masqués à l’intérieur de la fleur.

Pied de primevères
Pied de primevères

Une régulation du délai de maturation, permet de renforcer le dispositif.

Il ne reste plus aux insectes que d’assurer la pollinisation croisée en passant d’un pied à l’autre, ce qui évitera une concentration génétique propice aux dégénérescences.

Elle est donc bien commune, mais n’a rien de vulgaire…

La Primevère officinale, Coucou ou Primula veris, a des hampes florales élevées. Ce qui lui permet de rester visible dans une nature plus exubérante qu’un gazon.

 

Correctif suite aux commentaires

Ne pas confondre la Primevère officinale avec la Consoude officinale :

Primevère officinale
Primevère officinale (rectification après commentaires)
Consoude officinale (voir les commentaires ci-dessous)
Consoude officinale (voir les commentaires ci-dessous)

Escalade de la Morelle douce-amère

Bien que cela ne soit pas vraiment la saison de la floraison de la Morelle douce amère, j’ai décidé de publier cette photo.

La Morelle est assez connue pour ses fruits toxiques, qui resteront tardivement à l’abri des prédateurs avant d’être consommés blets par des oiseaux affamés.

Les alcaloïdes présents chez les solanacées se retrouvent dans les feuilles de légumes tels que la tomate, la pomme de terre ou l’aubergine. D’autres membres de cette famille en contiennent même dans les fruits ce qui les rend dangereux à la consommation. C’est la cas du beau Datura, de la Belladone mais également de la Morelle.

La fleur violette dispose de 5 pétales violets et des étamines jaunes, deux couleurs complémentaires qui lui assurent grâce et visibilité.

La coccinelle d’un rouge tonique s’habille également en complémentarité sur le fond vert.

« Ne nous mangez pas, vous risquez de le regretter » semblent nous indiquer la coccinelle et le fruit rouge de la Morelle douce-amère.