Un petit oeillet giroflée pour le dire avec des fleurs !
Le Martinet noir est un oiseau fabuleux qui ne se pose jamais.
Celui-ci était tombé du nid, je l’ai trouvé un matin sur le trottoir.
Pour le sortir de là, j’ai pris le temps d’aller chercher un petit carton et des gants (et j’ai bien fait).
Il avait l’air très fatigué. Cet oiseau est pourtant un athlète pouvant pousser des pointes de 150km/h en gobant au passage une nuée d’insectes.
En passant le carton dans l’obscurité un insecte ressemblant à une tique est sorti sur l’aile avec une mobilité extraordinaire, j’ai tout de suite pensé à un parasite.
Celui-ci a eu la mauvaise idée de se balader dans le carton : Hop dans la boite !
Après renseignements, il s’agit de la Cratérine du Martinet (Crataerina pallida), ce petit « vampire » d’1cm attaque les petits dans leur nid pour leur sang, il est capable de s’accrocher à n’importe quoi. Même sous le couvercle d’une boîte en plastique, il arrive a avancer…
Ce parasite a une seule paire d’ailes ce qui en fait un diptère. Vu leur taille on comprend bien qu’il ne doit pas s’en servir souvent.
Ce qui est incompréhensible c’est que le Martinet ne s’en débarrasse pas d’un coup de bec. Il doit sans doute y avoir un truc psychologique avec le nid.
J’ai posé le martinet sur une branche dans mon jardin, il est entré dans une haie et je ne l’ai plus revu.
Cette rencontre m’a évoqué immanquablement le poème de l’Albatros :
Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.
À peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d’eux.
Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid !
L’un agace son bec avec un brûle-gueule,
L’autre mime, en boitant, l’infirme qui volait !
Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l’archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l’empêchent de marcher.
Charles Baudelaire
En suivant ma compagne Celadone dans sa tournée de dédicaces pour sa BD sur 14-18, j’ai eu l’occasion d’en savoir un peu plus sur la culture asiatique.
A la convention manga de Creil il y avait notamment un professeur de calligraphie qui proposait aux visiteurs du salon de faire des exercices.
Mme LO-CHU Fung Kuen nous a donné à chacun un pinceau spécial, du papier et de l’encre de Chine en nous expliquant quelques bases de la calligraphie chinoise.
En ce qui me concernait, je n’en avait jamais fait, mais j’ai l’avantage de faire souvent de l’aquarelle et avec un pinceau chinois, ça aide un peu.
En deux heures on essaye de tenir droit son pinceau et jouer sur l’appui et le relâché du pinceau tout en essayant de tracer les dessins réalisés au tableau. En gros il faut contrôler plusieurs mouvements en même temps tout en essayant de traduire cela sur dans un beau geste naturel.
On comprend vite que l’apprentissage va être long…
Néanmoins il faut avouer qu’il y a un certain plaisir à réaliser chaque dessin et au final on y passerait des heures en utilisant des ramettes entières.
Mon espoir secret était de pouvoir dessiner le nom de mon site « Espace graphique » en calligraphie, avec les conseils du professeur j’ai pu réaliser ce projet un peu fou.
Bien entendu pour ceux qui savent l’écrire cela doit être très brouillon, mais bon vu qu’ils sont passés par là il comprendront que je suis débutant.
A la maison j’ai toujours mes deux kits d’encre en baton, plusieurs pinceaux chinois, en cherchant bien je dois même avoir du papier de riz qu’un ami m’a rapporté du Vietnam. Je n’ai donc aucune excuse pour ne pas poursuivre mes exercices 🙂
Les cygnes noirs sont originaires d’un pays situé en dessous de nos pieds : l’Australie. C’est pas courant d’en voir sur les bords du canal de St-Quentin alors j’ai sorti mon appareil photo.
Lors de mon passage, ils étaient en compagnie d’une espèce plus commune chez nous au plumage blanc.
En voyant deux couples se rassembler par couleur on ne peut s’empêcher de se demander si il arrive que le blanc et le noir donnent des petits.
Les rares personnes qui ont pu témoigner du phénomène assurent que cela arrive parfois, le cygneau sera cependant infertile.
Tout cela n’a rien à voir avec l’histoire du vilain petit canard qui est un cygneau blanc avec un plumage grisâtre :
En général la maman cygne n’est pas bien loin !