Lors du choix d’un sujet on est libre de l’interpréter avec différentes techniques.
Pour peindre un poisson, quoi de mieux que l’aquarelle ?
Pour être vraiment dans le gestuel, je n’ai pas fait de dessin au crayon. Un léger lavis m’a permis de préciser quelques repères.
Le poisson rouge doit avoir deux ans, il commence à être gros pour son aquarium. Cet été il va gagner un bassin d’extérieur avec de grandes carpes pour voisinage.
Dans l’aquarium il présente successivement ses deux faces, j’ai du donc être patient, le pinceau chinois à la main en attendant sa rotation pour poser une touche de couleur.
Cela donne donc à peu près une touche pour deux rotations. C’est un bon exercice de croquis.
Selon les règles de la mise en page, le poisson est tourné vers le passé (la gauche), je ne l’ai pas retourné avec Photoshop car son flanc gauche doit rester comme il est.
C’est là toute la différence entre un autoportrait fait avec un miroir de celui fait avec une photo ou une vidéo :
L’autoportrait fait avec un miroir présente un visage que seul l’artiste connait, c’est une vision peu réaliste. On imagine mal les grands peintres classiques se mettre à faire un autoportrait abstrait, pourtant nous n’en sommes pas loin…
Donc, si on dispose de la photo d’un peintre, où si son visage est asymétrique (exemple : une oreille coupée) on peut rapidement savoir si l’artiste a utilisé un miroir où une photographie pour réaliser son autoportrait.
A noter pour complexifier la chose que notre œil fonctionne comme une lentille d’appareil photo, les faisceaux qui le traversent s’inversent au fond de la rétine (haut bas et droite gauche).
C’est donc notre cerveau qui replace tout dans le bon sens.
Je dois préciser que l’aquarium est plat, ce qui évite d’en rajouter sur le thème des déformations et surtout de faciliter l’intégration de mon hôte dans un bassin où les images ne sont pas déformées.
Oui je sais, le mythe de la caverne a encore frappé !