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Une rose à Noël

On a tous pu voir la nature s’emballer cette année, avec des situations rares.

J’ai pris en photo cette d’une rose dans la rue, elle a eu tout le temps de développer sa corolle bien fournie. Pas le moindre gel pour venir perturber ce lent processus.

Cette année les rosiers sont de la fête en même temps que les Hellébores. Il y aura même fructification vu que les abeilles sont au rendez-vous.

Les jardiniers savent que les rosiers fleurissent dès qu’ils en ont la possibilité comme bon nombre de Rosacées. Après on a pas toujours l’habitude de voir des roses aussi fournies sortir le grand jeu à Noël.

Chez les fraisiers la petite fleur peut profiter d’un répit, cependant sans une température adaptée la fraise restera petite. C’est un faux fruit, il est possible que les petits akènes de surface arrivent à maturité et finissent par produire des nouveaux plants.

Fraisier en hiver

Quand aux bananiers, après un mois de novembre qui a marqué les feuilles avec le gel. Voici les nouvelles feuilles, elles n’ont subi aucun dommage :

Bananier en hiver

La question est de savoir si il faut rabattre rosiers et bananiers pour le froid qui peut encore venir.

J’ai raccourci mes rosiers, pour les bananiers on verra bien…

 

Aquarelle de Tillandsia

Je viens de terminer l’aquarelle de cette Broméliacée nommée Tillandsia.

On trouve cette acrobate dans les endroits les plus incroyables en Amérique centrale, elle colonise les arbres, la pierre et même parfois les fils électriques.

Elle s’adapte facilement à l’intérieur chauffé de nos maisons, à partir du moment où elle dispose de lumière et d’un arrosage régulier. Le feuillage est généralement abondant et filiforme.

Le centre en entonnoir fait généralement office de réserve d’eau tant que la hampe florale n’est pas déployée.

Chez la plante adulte, une partie centrale aux écailles colorées va s’élever. Cette partie durable en fait l’atout de cette plante largement commercialisée. Les vraies fleurs sont bien plus fragiles et feront une apparition fugace entre ces écailles avec un trio de pétales bleu/violacé.

J’ai réalisé cette aquarelle en la plaçant dans un décor de hautes branches moussues où elle se plait en compagnie d’orchidées et d’autres plantes épiphythes.

Aquarelle de Tillandsia sur la canopée
Aquarelle de Tillandsia sur la canopée

 

Orchidée Blettilla hyacinthina striata

Cela fait quelques années que j’attendais ce moment, celui de pouvoir admirer la floraison de cette orchidée de jardin.

Sur l’étiquette de l’horticulteur il était précisé « protection hivernale » et je n’avais pas fait attention à ce détail important. Mais sans doute elle a été un peu protégée par les herbes hautes que je coupais régulièrement.

Chaque année des feuilles aux bords panachés me signalaient sa bonne santé et au fur et à mesure de nouvelles pousses se sont éloignées du pied mère. C’est sur le deuxième pied que j’ai pu constater cette année la présence d’une hampe, il ne restait plus qu’à attendre (impatiemment) la superbe floraison.

Comme d’autres orchidacées, les fleurs tournent en s’ouvrant (résupination), on découvre ensuite ce labelle tigré dominant de beaux sépales roses. Je ne m’attendais pas à une couleur aussi saturée ce rose est particulièrement soutenu.

Si la plupart des orchidées vivent perchées dans les arbres, l’orchidée Blettilla hyacinthina striata est terrestre ce qui est plus pratique pour la cultiver.

Voici une petite photo pour en profiter :

Hampe de l'orchidée
Hampe de l’orchidée Blettila

 

Je dois rappeler ici que les orchidées terrestres sont très sensibles à leur sol d’origine car elle se nourrissent en partie de longs réseaux souterrains créés par les champignons. Sans son réseau d’échanges, la plante va s’affaiblir et disparaitre.

Carpobrotus en fleurs

C’est la plante qui tapisse généralement la dune juste avant la plage. Elle n’a pas toujours été là en France, mais comme elle stabilise bien le sol et qu’elle se bouture très facilement, elle a été utilisée au départ pour bloquer le relief sablonneux. Une fois son tapis végétal déployé les autres plantes plus fragiles ne poussent plus. Sa présence est un indicateur de climat où les températures négatives sont rares.

Ses feuilles grasses de section triangulaire font penser à des griffes, on évite généralement de marcher dessus en pensant aux serpents et autres petites bêtes piquantes qui pourraient s’y loger.

Du vert olive, le végétal passe à des couleurs plus chaudes en se dégradant, ces couleurs se marient à la perfection dans un paysage maritime au soleil couchant.

Si l’on y regarde de près, ses inflorescences en capitules radiées roses (parfois jaunes) sont constitués d’une multitude de petites fleurs. La fermeture de cette étoile colorée se produit assez tôt dans l’après-midi.

Le fruit jaune du Carpobrotus est salé, il semble peu engageant mais comestible, au moins chez le Carpobrotus edulis. Les lapins qui les consomment en assurent également la dissémination.

Membre de la famille des Aizoacées (Aizoaceae). De Carpobrotus on lui préfère le nom plus simple de « Griffe de sorcière » qui a le mérite de bien faciliter sa reconnaissance.