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Carpobrotus en fleurs

C’est la plante qui tapisse généralement la dune juste avant la plage. Elle n’a pas toujours été là en France, mais comme elle stabilise bien le sol et qu’elle se bouture très facilement, elle a été utilisée au départ pour bloquer le relief sablonneux. Une fois son tapis végétal déployé les autres plantes plus fragiles ne poussent plus. Sa présence est un indicateur de climat où les températures négatives sont rares.

Ses feuilles grasses de section triangulaire font penser à des griffes, on évite généralement de marcher dessus en pensant aux serpents et autres petites bêtes piquantes qui pourraient s’y loger.

Du vert olive, le végétal passe à des couleurs plus chaudes en se dégradant, ces couleurs se marient à la perfection dans un paysage maritime au soleil couchant.

Si l’on y regarde de près, ses inflorescences en capitules radiées roses (parfois jaunes) sont constitués d’une multitude de petites fleurs. La fermeture de cette étoile colorée se produit assez tôt dans l’après-midi.

Le fruit jaune du Carpobrotus est salé, il semble peu engageant mais comestible, au moins chez le Carpobrotus edulis. Les lapins qui les consomment en assurent également la dissémination.

Membre de la famille des Aizoacées (Aizoaceae). De Carpobrotus on lui préfère le nom plus simple de « Griffe de sorcière » qui a le mérite de bien faciliter sa reconnaissance.

Sur le Sillon de Talbert

C’est un endroit un peu étrange situé dans les Côtes-d’Armor, une langue de galets avec une crête de sable qui s’avance dans la mer.

La photo qui peut résumer le lieu en un seul cliché doit se prendre à partir d’un avion. L’endroit est en effet très particulier, il nous conditionne tous dans une même direction en nous incitant à marcher vers le bout pour voir ce qu’il y a après.

Lagurus ovatus
Lagurus ovatus

Mais ce déplacement sur les galets doit surtout s’accompagner de regards sur les cotés et là on découvre plein de petits végétaux sympathiques comme ces « Queue-de-lièvre des sables » Lagurus ovatus, qui forment le gros des troupes au départ du sillon.

De l’autre coté on trouve également une petite lagune avec du Statice commun aux fleurs bleues, c’était la première fois que j’en voyais dans un milieu naturel.

Limonium vulgare
Limonium vulgare

Des Salicornes se trouvaient là également.

Salicornia
Salicornia

Enfin cette dernière plante qui me semble être un chou maritime, avec 4 pétales, mais je ne suis pas certain :

Chou
Chou ?

Bon au final je ne suis pas allé jusqu’au bout du sillon, mais c’est sans doute mieux pour cet endroit fragile qui ne mène nulle part ailleurs que dans l’introspection personnelle.

Perdu dans le labyrinthe de sable

Après le camouflage des papillons, voici un petit crabe qui sait également bien se cacher.

Il faut dire qu’il n’y a plus beaucoup d’eau et que le coin grouille de monde.

Chacun fait comme il peut mais certains ne sont pas très discrets comme ces petits gastéropodes qui ont l’estomac dans les talons et se mettent à tracer un labyrinthe de sable afin de me perdre.

Labyrinthe de sableTout le monde sait que quand on est perdu dans un labyrinthe, il faut choisir une règle (exemple : toujours à droite) ce qui permet de sortir en courant et sans se prendre la tête.

Bien entendu il ne faut pas que le plan soit changé en cours de route, sinon cela ne marche plus. A noter que dans ce cas un fil n’est pas plus utile.

Je n’ai pas rencontré de méduses, mais une anémone de mer qui marchait sur la tête.

 

Anémone de mer