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Balade culinaire dans les bois

 

Un ptit tour dans les bois c’est bon pour la forme.

En même temps je me suis demandé si avec mes petites connaissances botaniques j’étais capable de survivre en mangeant des végétaux (un peu bête comme idée, mais ça fait partie des questions existentielles que l’on peut se poser dans une forêt).

Bon on commence par la Cardamine des prés qui illustre cet article, il parait que c’est comestible (de la famille des choux). Cela ressemble un peu à du Colza mais en mauve. Elle marque un passage ombragé et humide.

La mousse c’est pour les animaux, quand il n’ont plus rien d’autre à grignoter en hiver.

Mousse
Mousse sur les arbres

La violette, oui ça c’est possible, mais il n’y en a pas beaucoup :

Violette
Violettes

La Ficaire et l’Anémone sylvie qui dominent le sous-bois : Surtout pas ! Ce sont des Renonculacées = Poison.

Ficaire
Tapis de ficaires

 

Anémone sylvie
Anémone sylvie

Oxalis petite oseille,  c’est utilisable en cuisine mais cela dépend de la dose, à réserver aux spécialistes à cause de l’acide oxalique quelle contient.

Oxalis petite oseille
Oxalis petite oseille

La pervenche et la stellaire ça ne se mange pas, mais c’est très beau.

Pervenche
Pervenche
Stellaire
Stellaire

Dans le registre animal, les seuls que j’ai croisé ce sont ces têtards ! En me déplaçant, j’ai certainement été trop bruyant pour voir d’autres animaux.

Têtards
Têtards

Il faudra attendre avant de pouvoir se faire une fricassée de cuisses de grenouilles !

Bon finalement à part la cardamine, les violettes et quelques pissenlits sur le chemin y a pas grand chose pour se nourrir en forêt. C’est quand même assez confortable de rentrer chez soi et de trouver un frigo plein !

Je précise que bien entendu je n’ai rien cueilli (donc rien mangé) et que je ne vous encourage pas à consommer des plantes dans les bois. J’ai pu me tromper sur leur identification, il vaut mieux éviter un drame.

Quelques violettes de mars

Si la Pâquerette fleurit tout le temps, elle se trouve en ce moment dans les bois en compagnie de la Ficaire fausse-renoncule  et de la Violette.

A priori c’est de la Violette odorante (Viola odorata), une des plus communes. Cependant comme je n’ai pas vérifié si elle avait du parfum je reste prudent.

Il existe de nombreuses espèces de violettes et il n’est pas toujours facile de les différencier sans une analyse botanique stricte.

Ici on a bien des feuilles en forme de coeur (cordées) avec des petites dents rondes. La couleur des fleurs est d’un violet prononcé que l’on peut repérer d’assez loin, parfois blanche (ce n’est pas le cas ici).

De profil on voit un peu l’éperon qui remonte vers l’arrière.

Cette violette produit des fleurs en cette saison qui sont bien visibles mais qui sont une sorte de leurre car la production de fruits n’est pas l’objectif au printemps.

Après vont arriver d’autres fleurs plus réduites, presque invisibles sous les feuilles. Elles seront pourtant très efficaces pour la reproduction.

Ces secondes fleurs assurent une reproduction sexuée ou asexuée (autofécondation). La fleur ne s’ouvre pas toujours mais produit des graines qu’elle est capable d’envoyer loin de la rosette de départ.

Si cela ne suffit pas, des stolons vont permettre de coloniser progressivement le sol à la manière des fraisiers.

Voilà donc une petite plante qui peut créer rapidement un tapis violet si d’autres plantes plus grandes n’arrivent pas à se développer.

En gros elle adore s’installer dans la pelouse, et on lui pardonne…

Orchis mascula aux feuilles à taches

Au royaume des orchidées l’Orchis mascula est en France une des plus précoces à fleurir.

Je ne choquerais personne en disant que les fleurs sont des organes génitaux.

Moins connu, le non « Orchis » signifie testicule, ce qui fait référence aux racines de certaines d’entre elles qui peuvent être ovoïdes et doubles comme celle de l’Orchis mascula.

Cette orchidée n’est pas rare en Bretagne, je l’ai prise en photo en plein milieu d’une petite ville où elle poussait sans trop se faire remarquer.

Les feuilles sont déjà assez caractéristiques vu quelles sont maculées, disons tachées pour ne pas se mélanger avec le latin mascula qui signifie mâle, cependant certaines Orchis de ce type ne disposent pas de tâches.

Les deux tépales latéraux supérieurs ont tendance à revenir au dessus du labelle, ce qui fait une forme de casque, c’est déjà plus clair.

Orchis mâle
Orchis mâle

Le labelle est trilobé ce qui est également un bon point pour la reconnaissance.

La couleur violette peut virer au pastel.

Pied d'Orchis mascula
Pied d’Orchis mascula

Escalade de la Morelle douce-amère

Bien que cela ne soit pas vraiment la saison de la floraison de la Morelle douce amère, j’ai décidé de publier cette photo.

La Morelle est assez connue pour ses fruits toxiques, qui resteront tardivement à l’abri des prédateurs avant d’être consommés blets par des oiseaux affamés.

Les alcaloïdes présents chez les solanacées se retrouvent dans les feuilles de légumes tels que la tomate, la pomme de terre ou l’aubergine. D’autres membres de cette famille en contiennent même dans les fruits ce qui les rend dangereux à la consommation. C’est la cas du beau Datura, de la Belladone mais également de la Morelle.

La fleur violette dispose de 5 pétales violets et des étamines jaunes, deux couleurs complémentaires qui lui assurent grâce et visibilité.

La coccinelle d’un rouge tonique s’habille également en complémentarité sur le fond vert.

« Ne nous mangez pas, vous risquez de le regretter » semblent nous indiquer la coccinelle et le fruit rouge de la Morelle douce-amère.