Balade culinaire dans les bois

 

Un ptit tour dans les bois c’est bon pour la forme.

En même temps je me suis demandé si avec mes petites connaissances botaniques j’étais capable de survivre en mangeant des végétaux (un peu bête comme idée, mais ça fait partie des questions existentielles que l’on peut se poser dans une forêt).

Bon on commence par la Cardamine des prés qui illustre cet article, il parait que c’est comestible (de la famille des choux). Cela ressemble un peu à du Colza mais en mauve. Elle marque un passage ombragé et humide.

La mousse c’est pour les animaux, quand il n’ont plus rien d’autre à grignoter en hiver.

Mousse
Mousse sur les arbres

La violette, oui ça c’est possible, mais il n’y en a pas beaucoup :

Violette
Violettes

La Ficaire et l’Anémone sylvie qui dominent le sous-bois : Surtout pas ! Ce sont des Renonculacées = Poison.

Ficaire
Tapis de ficaires

 

Anémone sylvie
Anémone sylvie

Oxalis petite oseille,  c’est utilisable en cuisine mais cela dépend de la dose, à réserver aux spécialistes à cause de l’acide oxalique quelle contient.

Oxalis petite oseille
Oxalis petite oseille

La pervenche et la stellaire ça ne se mange pas, mais c’est très beau.

Pervenche
Pervenche
Stellaire
Stellaire

Dans le registre animal, les seuls que j’ai croisé ce sont ces têtards ! En me déplaçant, j’ai certainement été trop bruyant pour voir d’autres animaux.

Têtards
Têtards

Il faudra attendre avant de pouvoir se faire une fricassée de cuisses de grenouilles !

Bon finalement à part la cardamine, les violettes et quelques pissenlits sur le chemin y a pas grand chose pour se nourrir en forêt. C’est quand même assez confortable de rentrer chez soi et de trouver un frigo plein !

Je précise que bien entendu je n’ai rien cueilli (donc rien mangé) et que je ne vous encourage pas à consommer des plantes dans les bois. J’ai pu me tromper sur leur identification, il vaut mieux éviter un drame.

Le survol du Baron rouge

L’album collectif sur la guerre de La lanterne à BD est en voie de bouclage, il manquait quelques planches, j’ai donc réalisé une illustration.

Ma documentation graphique était composée essentiellement de photos prises lors de la dernière fête aérienne de Roupy.

J’ai dessiné au départ un biplan allié qui me semblait bien rentrer dans le cadre.

Un peu plus tard, avec une meilleure documentation, j’ai réalisé que cet avion avait été mis en service après 14-18, j’ai donc repris mes archives photos pour dessiner le célèbre avion du Baron von Richthofen un Fokker Dr.I rouge.

Actif en plein milieu de la guerre 14-18, il ne devrait pas  y avoir de problème historique 🙂

Ce triplan a des formes organiques ce qui le rend un peu plus dur à dessiner qu’un avion plus récent, en le dessinant on comprend que des éléments ont été ajoutés progressivement dans un but d’optimisation du vol.

La scène que j’ai peint ne correspond à rien de précis dans l’histoire, même si j’ai essayé de rester cohérent entre l’architecture du Nord et les déplacements du Baron Rouge.

C’est une aquarelle retouchée à la palette graphique (atmosphère, atmosphère…)

Baron rouge au dessus d'une usine
Le triplan du Baron rouge

 

Je remercie toutes les personnes qui entretiennent et font voler ces vieux avions afin que nous gardions en mémoire notre passé.

 

 

Quelques violettes de mars

Si la Pâquerette fleurit tout le temps, elle se trouve en ce moment dans les bois en compagnie de la Ficaire fausse-renoncule  et de la Violette.

A priori c’est de la Violette odorante (Viola odorata), une des plus communes. Cependant comme je n’ai pas vérifié si elle avait du parfum je reste prudent.

Il existe de nombreuses espèces de violettes et il n’est pas toujours facile de les différencier sans une analyse botanique stricte.

Ici on a bien des feuilles en forme de coeur (cordées) avec des petites dents rondes. La couleur des fleurs est d’un violet prononcé que l’on peut repérer d’assez loin, parfois blanche (ce n’est pas le cas ici).

De profil on voit un peu l’éperon qui remonte vers l’arrière.

Cette violette produit des fleurs en cette saison qui sont bien visibles mais qui sont une sorte de leurre car la production de fruits n’est pas l’objectif au printemps.

Après vont arriver d’autres fleurs plus réduites, presque invisibles sous les feuilles. Elles seront pourtant très efficaces pour la reproduction.

Ces secondes fleurs assurent une reproduction sexuée ou asexuée (autofécondation). La fleur ne s’ouvre pas toujours mais produit des graines qu’elle est capable d’envoyer loin de la rosette de départ.

Si cela ne suffit pas, des stolons vont permettre de coloniser progressivement le sol à la manière des fraisiers.

Voilà donc une petite plante qui peut créer rapidement un tapis violet si d’autres plantes plus grandes n’arrivent pas à se développer.

En gros elle adore s’installer dans la pelouse, et on lui pardonne…