Au bord de la plage, une Cordyline australis

De temps en temps il faut céder au plaisir du cliché avec cette belle plage du bout du monde, sa mer bleue et ses palmiers.

Après la baignade, il est temps de s’intéresser justement à ces palmiers qui n’en sont pas vraiment vu qu’ils appartiennent à la famille des Agavaceae (Agavacées). Découverts en 1769 lors du premier voyage de l’Endeavour (James Cook dans le Pacifique), il faut aller en Nouvelle-Zélande pour y trouver l’origine connue de cette Cordyline australis.

Cette arbre des contrées lointaines peut être acclimaté en France, comme sur cette côte bretonne de Plestin-lès-Grèves où a été prise cette photo. Grâce à la mer, le froid est modéré en hiver ce qui permet de profiter de cet environnement naturel très sympathique.

Son long feuillage est relativement souple, les variantes de couleurs et les stries linéaires permettent des jeux graphiques que savent exploiter les fleuristes en bouquets ou compositions exotiques.

Des fleurs parfumées à 6 tépales courbes laissent place à des baies blanches, portées en grappes qui seront disputées pas les oiseaux.

Baies de Cordyline australis
Baies de Cordyline australis

Bienvenue chez Vanda

En sortant le Vanda dehors pour faire la photo au soleil, j’ai déclenché la curiosité d’un Syrphe qui est venu faire un vol stationnaire en face du labelle de l’orchidée. 

Le Syrphe tient plus de l’hélicoptère, là ou une mouche de maison se rapprocherait d’un avion (toujours en mouvement).

La phase d’observation s’accompagne de petits changements de position : Allo la tour de contrôle ? Demande autorisation d’atterrir sur la piste n°1.

Syrphe et Vanda
Syrphe et Vanda

A qui appartient ce nid ?

Il y a des jours ou la nature compose des contrastes étonnants, que l’homme aurait bien du mal à reproduire.

Avec cette dominante de vert ponctué de cette tonique chaude on ne voit que lui sur cette mare.

De plus, l’animal semble doué en poliorcétique en montant cet abri à distance de nombreux prédateurs.

Mais justement, qui a construit ce nid ?

Je n’ai pas la réponse, mais si vous avez des pistes…

Nid au milieu de la mare
Cliquer pour zoomer

 

Le parasite du Martinet noir

Le Martinet noir est un oiseau fabuleux qui ne se pose jamais. 

Celui-ci était tombé du nid, je l’ai trouvé un matin sur le trottoir.

Pour le sortir de là, j’ai pris le temps d’aller chercher un petit carton et des gants (et j’ai bien fait).

Aile de Martinet

Il avait l’air très fatigué. Cet oiseau est pourtant un athlète pouvant pousser des pointes de 150km/h en gobant au passage une nuée d’insectes.

Ailes courbes

 

En passant le carton dans l’obscurité un insecte ressemblant à une tique est sorti sur l’aile avec une mobilité extraordinaire, j’ai tout de suite pensé à un parasite.

Celui-ci a eu la mauvaise idée de se balader dans le carton : Hop dans la boite !

Cratérine du Martinet (Crataerina pallida)

Après renseignements, il s’agit de la Cratérine du Martinet (Crataerina pallida), ce petit « vampire » d’1cm attaque les petits dans leur nid pour leur sang, il est capable de s’accrocher à n’importe quoi. Même sous le couvercle d’une boîte en plastique, il arrive a avancer…

Ce parasite a une seule paire d’ailes ce qui en fait un diptère. Vu leur taille on comprend bien qu’il ne doit pas s’en servir souvent.

Ce qui est incompréhensible c’est que le Martinet ne s’en débarrasse pas d’un coup de bec. Il doit sans doute y avoir un truc psychologique avec le nid.

J’ai posé le martinet sur une branche dans mon jardin, il est entré dans une haie et je ne l’ai plus revu.

Cette rencontre m’a évoqué immanquablement le poème de l’Albatros :

Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.

À peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d’eux.

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid !
L’un agace son bec avec un brûle-gueule,
L’autre mime, en boitant, l’infirme qui volait !

Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l’archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l’empêchent de marcher.

Charles Baudelaire