Ombrelle et bambous

J’ai participé il y a déjà quelques semaines au Salon Univers BD à la Ferté-sous-Jouarre, c’était vraiment sympathique comme événement.

La médiathèque était éclairée par une grande verrière moderne ce qui donnait aux auteurs une lumière idéale pour dessiner et peindre leurs dédicaces.

Le matin il y a toujours des collectionneurs qui font de nombreux kilomètres pour avoir une dédicace d’un auteur à succès.

Un collectionneur a généralement une chaise pliable pour pouvoir faire la queue. Certains auteurs sont des stars et c’est parfois long pour avoir la super dédicace exécutée par une main diabolique.

Même en étant dessinateur on est toujours étonné de voir comment un auteur peut tracer une scène complexe sans avoir aucun modèle devant lui. Il est vrai que ses personnages il les connait par coeur après l’entrainement de plusieurs albums.

La page de garde d’une BD n’a pas du tout les qualités d’un papier aquarelle, il faut donc éviter de surdoser l’eau pour éviter un drame.

Les collectionneurs suivent parfois le même ordre de dédicace dans les auteurs, la queue se déplace alors d’un endroit à l’autre.

De retour de ce festival, j’ai eu envie de reprendre à l’aquarelle un personnage que j’avais déjà un peu travaillé pour un précédent album collectif.

 

 

 

 

Aquarelle à l’eau de mer – Bois de Cise

Le bois de Cise se situe sur la falaise sur les hauteurs de Mers-les-Bains.

C’est une forêt-village qui ne manque pas de charme. Un grand escalier permet de descendre la haute falaise de craie pour arriver sur une plage où le calcaire domine.

Haute falaise

 

Calcaire

Anémone de mer

J’avais mon carnet de croquis sur moi, j’ai donc entrepris de démarrer une aquarelle de la falaise en utilisant de l’eau salée pour délayer mes couleurs.

C’est jamais facile comme exercice, assis en plein vent avec les feuilles du carnet qui bougent, la situation n’est pas idéale pour rentrer dans les détails.

J’ai donc laissé de coté la précision pour me concentrer sur l’ambiance.

J’ai lancé directement les couleurs sans traits de préparation. C’est un peu risqué mais en démarrant avec les nuances les plus claires on arrive quand même à placer les éléments.

Aquarelle de la falaise

Et voilà un petit souvenir coloré de cette plage.

Velikonoční vajíčka les œufs peints de Prague

Pour peindre des œufs tout en les gardant comestibles il est possible de s’inspirer d’une technique utilisée en République Tchèque.

Les traits sont préparés avec de la cire pour « réserver » la couleur du support qui est proche du blanc. Dans l’exemple ici un œuf d’oie est généralement plus blanc que celui d’une poule.

Une petite baguette de bois taillée sert d’outil pour déposer la cire avec précision.

Le bain de pelures d’oignon :

La teinte traditionnelle du rouge sombre est obtenue avec des pelures d’oignon bouillies il faut bien entendu bien maîtriser le temps du « bain » de l’œuf pour réussir l’effet.

La cire est retirée délicatement en travaillant au dessus d’une bougie, on obtient alors un dessin clair sur fond rouge.

Oeufs vernis

Il est possible de multiplier les couches avec différentes teintures alimentaires, mais il faut respecter un ordre dans les teintes : du plus clair au plus foncé.

Une fois la dernière couleur posée il est encore possible de gratter la coquille pour retrouver du blanc, l’œuf de droite sur la photo est réalisé de cette façon puis verni.

Ce travail s’apparente souvent à de la miniature quand il est exécuté par des professionnels.

Joyeuses Pâques !

PS : Les œufs présentés ici ont été achetés dans une petite ville proche de Prague il y a environ 30 ans.