Voilà plusieurs mois que je travaille sur une huile de grande taille (92x73cm) et il devient difficile d’avoir suffisamment de lumière (du soleil) pour avoir une vision des couleurs correcte.
On peut tout à fait peindre avec une lumière d’intérieur, voir même avec une bougie mais cela ne donne pas du tout les mêmes résultats, l’ambiance sera plus sombre.
J’ai beaucoup de respect pour les peintres qui ont peint avec des bougies la nuit, cela devait être vraiment difficile de respecter les couleurs dans de telles conditions.
Pour le dessin préparatoire, c’est encore jouable. Mais pour les couleurs, j’ai toujours peur de me retrouver le lendemain devant une triste harmonie.
Cela peut être un choix personnel de faire dans le ténébreux.
Comme vous le voyez, j’ai dépassé le seuil de la toile blanche et du crayonné. A certains endroits, il y a même plusieurs recouvrements de couleurs. Ce n’est pas encore très précis, mais je reviendrais plusieurs fois sur chaque détail de ce puzzle (confiant donc…).
On a parfois chez soi un coffret traditionnel pour dessiner des lavis avec de l’encre en bâton et un pinceau en bambou.
Cela peut être un objet de collection, mais on peut également s’en servir, j’ai tenté cette expérience…
Le sujet était tout trouvé car j’avais rentré mon bonsaï avec les premières gelées. Ces arbres en miniature apprécient plus que tout de rester en extérieur. La période la plus dure à gérer est celle de l’hiver où il faut les réinstaller en intérieur tout en leur apportant de l’humidité et de la lumière.
Je ne suis pas non plus un pro du bonsaï, mais je suis attaché à mon petit orme de Chine qui doit avoir plus de 20 ans.
Bon passons au dessin maintenant.
J’ai réalisé en premier un dessin au feutre pour voir quel angle ou cadrage choisir.
Ensuite j’ai le matériel officiel sur la table :
Le bonsaï a été ensuite été posé en hauteur pour avoir une vue de profil.
Il y a sur la table deux kits de peinture, j’ai utilisé le premier qui me semblait plus simple, mais voici le détail des deux coffrets :
En rompant le bâton d’encre on sait que l’on ne pourra plus revenir en arrière. Celui-ci doit être frotté sur la pierre avec une petite quantité d’eau pour libérer ses pigments noirs. C’est bien différent de l’encre de Chine que j’ai l’habitude d’utiliser, ici on démarre avec un noir très fluide.
Ces pigments ont l’avantage de ne pas rester prisonniers dans le pinceau bambou après le nettoyage et permettent une grande amplitude dans les nuances de gris.
Le pinceau qui semble très rustique, retient très bien l’eau. Sa pointe dure ne s’écrase pas comme un pinceau classique mais offre la précision d’une pointe de feutre. On sent bien que c’est l’outil idéal pour faire de la calligraphie.
J’ai démarré les volumes avec une encre assez délayée vu qu’il n’y a aucune possibilité de revenir en arrière. Avec plus d’expérience j’aurais sans doute pu réduire le nombre de touches.
Il faut prévoir une feuille de papier à coté pour tester des touches de couleur, car la pierre noire qui serre de palette ne permet pas de voir ce que l’on prépare.
J’ai contourné le problème en montant progressivement les parties sombres et en ajoutant à chaque fois un peu plus d’encre dans mon mélange.
Il est toujours important de choisir la bonne technique pour traduire un sujet.
En utilisant de l’encre de Chine et un pinceau chinois pour peindre ce mini jardin japonais, il m’a semblé que je restais dans un univers assez cohérent.
La composition florale est dans un récipient à Bonzaï avec de nombreux végétaux qui soulignent la verticalité (amarante, bambou) ou l’horizontalité (gerberas, roses, orpin, pin). Je ne sais pas si on peut parler d’Ikebana, mais la présence d’un petit lit de rivière et de pierres plates donne cette impression asiatique.
Avec l’encre de Chine il est possible de faire des nuances de gris ou de rester dans un noir pur, j’ai pris cette seconde solution.
La peinture a été réalisée sur du papier blanc en posant des ombres pour faire émerger la forme du fond, j’aime bien cette technique car on ne dessine pas avec des traits, mais en posant des contours.
Pour avoir plus de finesse, j’ai terminé le dessin à la plume.
Je suis fier de vous montrer deux photos de l’exposition de mes créations à l’Ecole de dessin.
J’ai encadré mon huile au nénuphar après l’avoir vernie. Ici la notion de vernissage prend tout son sens…
Le totem présentant mes aquarelles a été tendu au sol grâce aux bocaux a confiture (remplis de graines). J’étais un peu inquiet de savoir si le bambou serait toujours vert après une semaine de coupe, mais la couleur a tenu.
L’école m’a fourni un éclairage afin de pouvoir mettre en scène le lieu.
Mon petit journal graphique
Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site. Si vous continuez à utiliser ce dernier, nous considérerons que vous acceptez l'utilisation des cookies.Ok