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Fructification de l’Heliconia

L’Heliconia est certainement un des plus lourds végétaux que l’on ose mettre dans un bouquet. Il a la taille d’un sceptre avec sa tige robuste et le développement spectaculaire de ses bractées. On les appelle parfois balisiers ce qui résume bien l’impact visuel qu’ils doivent opérer en forêt. La famille botanique des Heliconiacées dépend de l’ordre des Zingiberales ou on va retrouver les bananiers les cannas ou encore le gingembre.

Pour réussir un bouquet avec un Heliconia, on y ajoute généralement d’autres fleurs exotiques robustes et quelques feuilles trés larges comme de la Monstera.  Avec ce végétal difficile d’échapper à un arrangement contemporain on est généralement dans une structure composée d’éléments verticaux et de plans horizontaux.

Il est nécessaire de lier le tout avec une solide accroche de Raphia.

A éviter comme bouquet de mariée,  ce bouquet se place dans un énorme vase ou il va donner tout son potentiel.

On ne voit pas toujours les fleurs protégées par ces superbes bractées colorées et comme cette plante nécessite une climat trés humide et chaud on ne sait pas bien à quoi ressemble la fructification (c’était mon cas).

Voici donc l’illustration de ce que cela donne avec un Heliconia collinsiana (ci-dessous). L’infrutescence  retombe ce qui le rend encore plus spectaculaire.

Heliconia collinsiana
Heliconia collinsiana – Kew Gardens

Les fleurs et fruits vernis du Raphia


Le Raphia est un produit bien connu de tous ceux et celles qui font du scrapbooking.

On voit bien que c’est une fibre végétale sèche. Elle se fend facilement par le milieu mais reste très résistante à la torsion.

Cette propriété est un indice qui nous rapproche des Monocotylédones, plantes à fleurs dont la fibre des feuilles forme un réseau de lignes parallèles.

Le raphia est plus précisément un palmier de la famille des Arécacées et originaire d’Afrique de l’ouest.

Ses feuilles sont très longues et se prêtent à des tressages en tout genres on dit que certaines font plus de 20 mètres.

Prendre en photo la floraison de ce palmier est très compliquée, d’une part la localisation tropicale. Ensuite cela se passe en hauteur et enfin la floraison ne se produit qu’une fois dans la vie du Raphia elle marque le déclin de l’arbre.

Concrètement les hampes pendent depuis la cyme, elle ressemblent de loin à des défenses de Mammouth.

le Raphia est monoïque, on trouvera les fleurs mâles au bout des divisions de l’inflorescence alors que les fleurs femelles se trouvent plus avant.

Fleurs et fruits de Raphia
Fleurs et fruits de Raphia

Le processus de floraison dure plusieurs années, des fruits à écailles apparaissent progressivement,  ils ressemblent à des pommes de pin, sauf que la géométrie est complètement inversée par rapport à l’axe de la tige (il pousse vers le bas mais les écailles restent pointées vers le ciel). C’est une baie qui ne comporte qu’une graine, la comparaison avec la pomme de pin est donc très relative.

Le fruit est très robuste, ce qui lui permet de longs voyages à partir de la mangrove. Le mien a été séché  avec son inflorescence puis commercialisé, c’est de cette manière que j’ai pu prendre cette photo sans jouer aux explorateurs intrépides.

Vous trouverez des informations très intéressantes sur cet étrange palmier sur ce site :

http://database.prota.org/PROTAhtml/Raphia%20hookeri_Fr.htm

Faire une feuille de palmier en papier découpé

Voici le petit bricolage du jour : Réaliser une feuille de palmier avec du papier peint.

Ce n’est pas vraiment un origami vu qu’il faut utiliser une paire de ciseaux, mais à part cela la fabrication y ressemble beaucoup.

Précisons le tout de suite, ce pliage/découpage prend environ 3 heures pour une palme longue de 50 cm.

La forme de cette palme s’obtient en faisant un « accordéon » avec du papier peint, il faut deux plis pour obtenir un lobe.

Pour un « Trachycarpus fortunei » (en photo) il faudrait environ 30 lobes / 60 plis. Ici le montage est plus simple avec 11 lobes / 22 plis.

La découpe se fait à 20cm du bord droit en faisant une diagonale vers le bord gauche opposé. La paire de ciseaux est plus adaptée qu’un massicot si l’épaisseur du papier rend instable la pile.

L’utilisation du papier peint permet d’avoir une consistance proche d’une feuille naturelle, il peut être lavable et même disposer d’une couleur proche des feuilles d’Arécacées. Merci à Thierry pour le choix du papier.

Si vous souhaitez réaliser un palmier complet il faudra reprendre ce pliage une quinzaine de fois, réaliser autant de pétioles et faire le tronc avec du carton :

Troncs de Trachycarpus fortunei
Troncs de Trachycarpus fortunei

 

 

Fruits du Brahea edulis
Fruits du Brahea edulis

 

Autre idée de décoration : Mettre différentes feuilles sous cadre, l’avantage c’est que la couleur du papier ne bouge pas avec le temps.

Aquarelle et crayons sur la floraison du ficus

Du ficus d’intérieur (Ficus benjamina) au figuier comestible (Ficus carica) la famille des Moracées ne nous est pas étrangère. Pourtant la figue que l’on voit pousser le long d’une branche n’est pas un fruit mais une fleur, pour être précis une inflorescence nommée Sycone. Les fleurs contenues à l’intérieur ne sortiront jamais de leur sac.

Si ces fleurs fructifient les unes à coté des autres elle resteront agglomérées à l’intérieur de l’enveloppe qui sera alors comestible, pas un fruit, mais plusieurs…

Jusque là cela semble assez simple, mais le processus de pollinisation fait intervenir des insectes hôtes de la plante qui vont se reproduire à l’intérieur des figues et transiter des fleurs mâles aux fleurs femelles. L’explication en détail se trouve ici, je vous laisse juge de la complexité de la reproduction de cette plante.

Voici également une autre aquarelle de figues sur le blog de Claire.

Que l’on se rassure, la famille des Moracées n’est pas en voie de disparition.

Figuier
Figuier comestible (Ficus carica)

Les arbres membres de la famille Moracées ont souvent une allure fluide, qui est liée au latex qui les irrigue. Cette coulée progressive peut même venir étrangler d’autres arbres en créant une gaine robuste.

Tous les plantes du genre Ficus portent donc des figues, mais cela n’est pas le cas pour l’ensemble de la famille des Moracées qui peut développer d’autres types de fructification.

En cherchant bien, on trouve d’autres « faux fruits » comestibles comme ceux du Jacquier (Artocarpus heterophyllus) celui-ci est plus proche de l’Ananas et la banane pour le goût et pour la disposition externe de ses fleurs.

Comme pour nos figues, le « Jackfruit » pend le long du tronc, son poids varie entre 4 et 8kg avec une surface très robuste.

Pour faire son marché il faut prévoir un bon cabas et éviter de prendre le bus avec (il peut sentir l’oignon pourri quand il est bien mûr).

Pour information, le fruit de droite est un Durian (Durio zibethinus) qui lui est de la famille de Malvacées.

Jacquier (Artocarpus heterophyllus)
Jackfruit et Durian