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Hylocereus undatus en fleur à Madère : Fruit du dragon ou Pitaya

C’est une photo argentique un peu jaunie que j’ai ressortie de mes archives. Elle a été prise à Madère, ce qui explique la floraison de cette Cactaceae (Cactée) en extérieur.

Le nom de Hylocereus undatus ne vous dit certainement rien, son fruit le Pitaya est bien plus populaire. On le trouve parfois chez le primeur sous un autre nom, faisant travailler notre imagination :

Le fruit du dragon.

Je n’ai pas eu l’occasion de prendre en photo le Pitaya au marché, cependant vous trouverez une très belle aquarelle du Pitaya sur le blog de Claire Felloni.

Cette plante exotique est semi-épiphyte, le support d’un arbre ou d’un mur est donc apprécié ce qui lui permet d’avoir une partie à l’ombre tout en évitant le dessèchement. On imagine très bien les transferts d’humidité qui peuvent se produire entre la plante grasse et le mur.

Pitaya

Le nombre de pétales semble supérieur à 16.

La fleur s’ouvre de nuit, sa pollinisation est assurée essentiellement par des chauve-souris gourmandes ou des papillons.

Il ne faudra que quelques heures avant que la fleur commence à flétrir. J’ai donc eu beaucoup de chance de passer par là !

Fleur de Hylocereus undatus
Fleur de Hylocereus undatus

Bien entendu dans le cadre d’une culture industrielle, la pollinisation croisée est effectuée par l’homme en déposant le pollen d’une autre plante sur le stigmate.

La culture du Hylocereus undatus a donc quelques points communs avec celle de la Vanille qui est également un liane et nécessite l’intervention de l’homme pour favoriser la fructification en dehors de sa région d’origine.

 

 

Géranium herbe à Robert et sa feuille rouge

Voici un petit géranium que l’on trouve un peu partout en ville.

La prise de vue demande un objectif macro car la fleur est assez petite : 5 pétales violets de la taille d’un ongle, la cellule automatique qui règle la distance de la focale passe souvent à coté pour se caler sur le fond…

Le feuillage passe du vert au rouge sur les parties les plus mûres ce qui donne des contrastes de couleurs très puissants. Impossible de ne pas voir cette petite plante aux tiges rouges et poilues comme celles d’un homard !

Feuille rouge du géranium
Feuille rouge du géranium

Le secret du Geranium robertianum L. réside dans l’Autochorie, sa capacité à projeter ses 4 graines grâce à un effet ressort lié à l’enroulement des 4 parois de la capsule.

Le processus peut se déclencher par séchage, mais il est encore plus efficace si un animal touche la capsule. Avec la détente, les graines sont projetées contre le pelage et risquent de voyager très loin.

Alors qui est Robert ?

On ne sait pas bien, alors on va en rester là 🙂

 

Orchis mascula aux feuilles à taches

Au royaume des orchidées l’Orchis mascula est en France une des plus précoces à fleurir.

Je ne choquerais personne en disant que les fleurs sont des organes génitaux.

Moins connu, le non « Orchis » signifie testicule, ce qui fait référence aux racines de certaines d’entre elles qui peuvent être ovoïdes et doubles comme celle de l’Orchis mascula.

Cette orchidée n’est pas rare en Bretagne, je l’ai prise en photo en plein milieu d’une petite ville où elle poussait sans trop se faire remarquer.

Les feuilles sont déjà assez caractéristiques vu quelles sont maculées, disons tachées pour ne pas se mélanger avec le latin mascula qui signifie mâle, cependant certaines Orchis de ce type ne disposent pas de tâches.

Les deux tépales latéraux supérieurs ont tendance à revenir au dessus du labelle, ce qui fait une forme de casque, c’est déjà plus clair.

Orchis mâle
Orchis mâle

Le labelle est trilobé ce qui est également un bon point pour la reconnaissance.

La couleur violette peut virer au pastel.

Pied d'Orchis mascula
Pied d’Orchis mascula

Fleur de Dragonnier, Dracaena voire lucky bambou

Le Dracaena est une des plantes d’intérieur qui demande le moins d’eau, il traverse sans difficultés un départ en vacances alors que d’autres auront déjà perdu de nombreuses feuilles.

Un arrosage faible et régulier (une fois par semaine) dans une pièce lumineuse lui va très bien.

Son nom que l’on peut traduire par Dragonnier vient des gouttes de résine qui peuvent se colorer en rouge en séchant.

En intérieur la floraison est plutôt rare, pourtant les photos de cet article sont là pour en témoigner.

Fleurs de Dracaena massangeana
Fleurs de Dracaena massangeana

Celui-ci dispose d’un tronc d’une vingtaine de centimètres et fait environ 1m50 de haut. Probablement un Dracaena massangeana du fait de ses feuilles panachées au centre. On notera que la couleur se diffuse en barres parallèles comme la plupart des monocotylédones.

Dracaena massangeana
Dracaena massangeana

Il fleurit chaque année réalisant plusieurs inflorescences en épis, qu’il convient de les couper afin de ne pas risquer la perte de la plante. Le parfum digne des Asparagacées ressemble à une odeur puissante d’oignon ce qui est assez incommodant si vous n’aimez pas le parfum du Lis.

Inflorescence Dracaena massangeana
Inflorescence Dracaena massangeana

Les fleurs produisent également des gouttes de résine poisseuses qui vont tomber sur les feuilles ou sur ce qui se trouve en dessous…

Les pièces florales ressemblent à des Lis miniatures (trimères), la plante d’intérieur qui illustre cet article n’étant pas dans son biotope africain, les fleurs arrivent péniblement à maturité.

En milieu chaud et humide le Dracaeana peut filer très haut en s’appuyant sur les arbustes ce qui lui donne l’aspect d’une liane. La coupe du tronc produit des rejets, une propriété qui est exploitée de manière commerciale sous la forme de « Lucky Bamboo », de petits troncs verts que l’on va laisser dans l’eau en attendant de nouvelles ramures. Ce ne sont pas des bambous mais bien des sections de Dracaena.

Selon le nombre de rejets la chance tournera différemment !