Archives de catégorie : paysages

Valériane, plantain d’eau et autres trouvailles

Voici quelques photos réalisées sur les bords de la Somme.

L’invitée d’honneur du jour est la Valériane (enfin je crois). Au soleil ses ombelles prennent des teintes légèrement rosées, les fleurs tubulaires ont cinq lobes.

Au niveau des feuilles elles sont clairement opposées, découpées et sessiles.

Valériane feuilles

Un peu plus loin c’était un peu l’Amazonie (fond musical avec des croassements de grenouilles).

Arbre Pont

Ca fait également plaisir de voir un Lychnis fleur de coucou (Lychnis flos-cuculi), la floraison est assez fugace.

Lychnis fleur de coucou

Au bord du canal, un Plantain d’eau commun (Alisma plantago-aquatica) avec ses fleurs à trois pétales et ses feuilles en forme de lance.

Plantain d'eau commun

Et une Epervière orangée (Pilosella aurantiaca).

Epervière orangée
Avec des feuilles aussi poilues que des oreilles de souris.

Epervière feuilles

Des cocons dans les aubépines

Entre les deux caps gris nez et blanc nez, il y a une lagune vallonnée qui fait face à l’Angleterre.

 

Lande du Pas-de-Calais

Les chemins qui mènent à la plage sont bordés d’aubépines et autres rosacées à pointes. On y trouve en ce moment des cocons de soie d’une dizaine de centimètres et il faut en regarder plusieurs pour découvrir quel insecte fabrique cette nurserie.

Gazé

A priori ce sont des chenilles qui sont logés dans ce tissu blanc, elle ressemblent à celle du Gazé (Aporia crataegi), sans aucune certitude de ma part, surtout à ce stade de la larve.

Bien entendu on aime pas trop voir des chenilles, mais cette aversion est compensée par la beauté des papillons.

Entre les deux il y a la chrysalide, sorte d’hopital portatif ou certains organes sont déplacés à l’intérieur du corps pour être reconnectés ailleurs, un papillon est toujours un miracle chirurgical.

En arrivant sur la plage, j’ai aperçu une plante de lagune assez étrange avec un bouquet de fleurs blanches au milieu de la feuille grasse :

Plante de laguneEncore une inconnue pour moi, je vais ouvrir mon petit livre de botanique afin de trouver son petit nom.

C’est la fin de ce petit tour sur les plages du Nord et comme mon pc a été réparé, je peux à présent vous faire partager ce coin de plage.

 

Sur le Sillon de Talbert

C’est un endroit un peu étrange situé dans les Côtes-d’Armor, une langue de galets avec une crête de sable qui s’avance dans la mer.

La photo qui peut résumer le lieu en un seul cliché doit se prendre à partir d’un avion. L’endroit est en effet très particulier, il nous conditionne tous dans une même direction en nous incitant à marcher vers le bout pour voir ce qu’il y a après.

Lagurus ovatus
Lagurus ovatus

Mais ce déplacement sur les galets doit surtout s’accompagner de regards sur les cotés et là on découvre plein de petits végétaux sympathiques comme ces « Queue-de-lièvre des sables » Lagurus ovatus, qui forment le gros des troupes au départ du sillon.

De l’autre coté on trouve également une petite lagune avec du Statice commun aux fleurs bleues, c’était la première fois que j’en voyais dans un milieu naturel.

Limonium vulgare
Limonium vulgare

Des Salicornes se trouvaient là également.

Salicornia
Salicornia

Enfin cette dernière plante qui me semble être un chou maritime, avec 4 pétales, mais je ne suis pas certain :

Chou
Chou ?

Bon au final je ne suis pas allé jusqu’au bout du sillon, mais c’est sans doute mieux pour cet endroit fragile qui ne mène nulle part ailleurs que dans l’introspection personnelle.

Lever de soleil et sfumato

C’est une photo prise le matin avec mon téléphone portable. Rien d’extraordinaire à priori, mais ce matin là c’était plus beau.

Le soleil était de face il est rentré dans l’objectif de mon mobile et je pense que la lumière a dû rebondir sur la dalle de verre.

Ce qui m’a rendu sensible à ce paysage c’était l’effet atmosphérique.

Il porte un nom en peinture : le sfumato.

Le matin le soleil réchauffe les champs qui s’assèchent, dégageant de l’humidité. Ce brouillard peut rester dans une vallée, ou se répartir harmonieusement dans l’atmosphère. A chaque niveau de profondeur il y a un voile qui s’additionne avec le précédent jusqu’à  l’horizon ou le dernier plan se dissout dans le ciel.

Le tableau le plus connu qui présente cet effet est la Joconde de Vinci et sa copie du Prado qui serait du même atelier.

On sait grâce à la science que le maître de la renaissance utilisait de nombreux glacis, avec à chaque fois des teintes très douces qui s’additionnent afin d’obtenir des effets de transition des plus parfaits.

La Joconde matérialise cette technique par ces différents plans de profondeur dans le décor de la Toscane, une sorte de tableau témoin des possibilités de la peinture à l’huile à la renaissance.

Alors sans doute, quand on regarde la Joconde il ne faut pas s’arrêter au sourire 🙂