Voilà une réalisation qui ne demande pas une fortune en matériaux contrairement à la boule de roses que j’avais publiée lors d’un dernier article.
Le but est de réaliser une fleur de Phalaenopsis dans du plastique de bouteille de lait. Ce plastique a un grain proche de la texture de l’orchidée. Le respect de la symétrie est fondamental pour que la fleur soit réaliste, j’ai donc réalisé en premier un patron en papier avant de reporter le dessin sur mes bouteilles avec un feutre permanent.
Pour faire un dégradé de peinture acrylique jaune, j’ai utilisé la technique de la brosse à dent. Cela évite d’utiliser un aérographe. Un masque en papier sert juste à guider un peu les projections. Il faut ensuite rajouter quelques dessins maculaires de couleur pourpre.
(Ces traits vibrent normalement dans l’infrarouge et servent de balise d’atterrissage pour les insectes).
L’assemblage est monté ensuite sur une épingle (Comme un papillon) avec des petits points de colle pour maintenir les pièces florales dans l’axe.
Voilà une boutonnière « recyclage » qui devrait durer bien plus longtemps que la fleur originale.
Voici le petit bricolage du jour : Réaliser une feuille de palmier avec du papier peint.
Ce n’est pas vraiment un origami vu qu’il faut utiliser une paire de ciseaux, mais à part cela la fabrication y ressemble beaucoup.
Précisons le tout de suite, ce pliage/découpage prend environ 3 heures pour une palme longue de 50 cm.
La forme de cette palme s’obtient en faisant un « accordéon » avec du papier peint, il faut deux plis pour obtenir un lobe.
Pour un « Trachycarpus fortunei » (en photo) il faudrait environ 30 lobes / 60 plis. Ici le montage est plus simple avec 11 lobes / 22 plis.
La découpe se fait à 20cm du bord droit en faisant une diagonale vers le bord gauche opposé. La paire de ciseaux est plus adaptée qu’un massicot si l’épaisseur du papier rend instable la pile.
L’utilisation du papier peint permet d’avoir une consistance proche d’une feuille naturelle, il peut être lavable et même disposer d’une couleur proche des feuilles d’Arécacées. Merci à Thierry pour le choix du papier.
Si vous souhaitez réaliser un palmier complet il faudra reprendre ce pliage une quinzaine de fois, réaliser autant de pétioles et faire le tronc avec du carton :
Autre idée de décoration : Mettre différentes feuilles sous cadre, l’avantage c’est que la couleur du papier ne bouge pas avec le temps.
Il y a bien longtemps j’avais réalisé un petit dragon articulé pour servir de marionnette dans un film d’étudiant en image par image. Le but était d’illustrer en amateur une scène assez courte d’un roman de J.R.R. Tolkein.
J’ignorais que quelques années plus tard ce même roman serait adapté au cinéma par des professionnels.
Mais revenons à nos dragons…
Mon petit dragon avait été réalisé sur une armature en aluminium, un métal souple qui permet de torsions multiples.
Le corps avait été conçu en sculptant des morceaux de polyéthylène expansé, un matériau souple et qui m’a semblé moins nocif à fondre que le PVC (La colle du pistolet est très chaude).
Le dragon d’origine avait été peint dans un esprit un peu réaliste, mais après quelques années j’ai décidé de lui redonner des couleurs et pourquoi pas lui faire un peu de chirurgie esthétique.
La première opération a consisté à lui couper le cou afin de le rallonger, et de lui donner une taille plus adulte.
Cela ma fait un petit pincement au cœur de faire cela sur ma marionnette, mais il faut bien y passer par là pour rentrer dans le canon de beauté draconien.
Bien entendu j’ai rajouté un fil d’aluminium pour conserver une articulation à ce niveau. Un premier voile en polyéthylène a été découpé puis placé autour de cette articulation.
La colle peut être employée de différentes manières, pour l’assemblage, en bordure pour solidifier le bord d’une aile par exemple, en nervure pour la décoration ou pour créer un angle dans le plan du voile expansé.
Enfin il est possible de la faire filer en tirant dessus avec les doigts (attention aux brulures si la colle n’est pas refroidie).
Pour être prudent il est possible d’utiliser une pince à épiler, cela rajoute juste un outil au matériel nécessaire.
D’autres petits morceaux du voile ont été placés en crête sur le dos afin de donner plus de volume au corps.
Par la suite j’ai poursuivi les opérations de customisation, recouvrant le dragon de différentes couches superposées, assemblées au pistolet à colle.
L’animal en plastique ne fait que 30 cm de long, ce travail n’est pas très fin à cette échelle, j’en suis tout à fait conscient, à l’origine le petit monstre était dans la pénombre d’une grotte en polyuréthane, d’autres marionnettes servaient pour les plans rapprochés.
Une caméra 8mm captait les mouvements image par image. A présent je pourrais refaire facilement le même extrait avec n’importe quel appareil photo numérique.
Mais revenons à notre opération dans l’hôpital des dragons.
Vient ensuite l’opération de bombage, cela se fait généralement en extérieur avec un masque pour éviter de s’intoxiquer avec les vapeurs.
Les coulées de colle deviennent très brillantes après cette étape, il est possible d’appliquer ensuite différentes patines avec du cirage par exemple.
Je me suis très vite rendu compte que ma fille préférait une couleur bien clinquante alors pour le moment il va un peut faire sa vie dans cette teinte bling bling, on aura évité un dragon rose…
Bien entendu les matériaux ne peuvent pas être mis à la bouche, le polyéthylène peut s’arracher facilement et la peinture n’est pas alimentaire.
Si vous reproduisez chez vous cette marionnette, n’oubliez pas que les plus petits peuvent se blesser avec.
Le dragon est à présent terminé, cette métamorphose à pris environ deux heures avec des matériaux de récupération, une paire de ciseaux et une bombe de colle dorée.
Pour illustrer cet article, j’ai choisi une poignée de portail en forme de fleur, car celle-ci a la particularité de tourner pour nous ouvrir le passage du profane* au sacré.
Dans la Basilique Cathédrale de Saint-Denis reposent d’autres marguerites célèbres, cependant cette fleur n’est pas emblématique de cette nécropole royale.
En effet on y trouve également de nombreuses fleurs de lys sculptées à la verticale ou à l’horizontale (sur les gisants). De manière géométrique, la rotation de la fleur est donc de 90°, la symbolique de cette rotation pour un humain nous indique souvent la mort.
Couronnes, boucliers, une bonne centaine de fleurs de lys horizontales se trouvent représentées ici.
Pourtant, le symbole le plus repris à Saint-Denis est celui d’une fleur à 6 pétales, visible notamment au niveau des rosaces.
Ce motif se retrouve sous plusieurs formes avec une version ou la fleur repose sur sa pointe, une autre plus stable ou la rosace repose sur ses deux pétales.
Dans la rose du transept, de nombreuses phases en marge décomposent cette rotation.
On retrouvera cette version stable sur deux pointes dans la Cathédrale de Reims.
Pour la plus commune, le motif à 6 lobes qui repose sur la pointe, il suffit de regarder le dallage de la chapelle de la Vierge pour être convaincu que celui-ci est le Lis de la Madone.
C’est ici sous nos yeux : Le Lis (Liliacées), vu du dessus a 6 tépales identiques et symbolise couramment la Vierge Marie.
La fleur de Lys est un Iris (Iridacées). Vu de profil, il est le symbole de la royauté en France. Botaniquement, il dispose également de six pièces florales, 3 pétales et 3 sépales.
* Profane : Devant le temple
Mon petit journal graphique
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