L’Heliconia est certainement un des plus lourds végétaux que l’on ose mettre dans un bouquet. Il a la taille d’un sceptre avec sa tige robuste et le développement spectaculaire de ses bractées. On les appelle parfois balisiers ce qui résume bien l’impact visuel qu’ils doivent opérer en forêt. La famille botanique des Heliconiacées dépend de l’ordre des Zingiberales ou on va retrouver les bananiers les cannas ou encore le gingembre.
Pour réussir un bouquet avec un Heliconia, on y ajoute généralement d’autres fleurs exotiques robustes et quelques feuilles trés larges comme de la Monstera. Avec ce végétal difficile d’échapper à un arrangement contemporain on est généralement dans une structure composée d’éléments verticaux et de plans horizontaux.
Il est nécessaire de lier le tout avec une solide accroche de Raphia.
A éviter comme bouquet de mariée, ce bouquet se place dans un énorme vase ou il va donner tout son potentiel.
On ne voit pas toujours les fleurs protégées par ces superbes bractées colorées et comme cette plante nécessite une climat trés humide et chaud on ne sait pas bien à quoi ressemble la fructification (c’était mon cas).
Voici donc l’illustration de ce que cela donne avec un Heliconia collinsiana (ci-dessous). L’infrutescence retombe ce qui le rend encore plus spectaculaire.
Cet Heliconia caribaea (je pense) se cultive-t-il facilement dans nos régions?
D’où viennent en générale les plantes exotiques que l’on achète chez la, le fleuriste du coin? Cultivées sous serres ou importées?
Bonjour Christine,
Pour faire pousser un Heliconia comme le collinsiana il faut beaucoup d’espace, de chaleur et d’humidité. Le mode de culture en serre est réservé à quelques passionnés ou aux jardins botaniques.
En ce qui concerne les fleuristes du nord de la France c’est assez simple, ils se fournissent généralement sur des marchés de gros (Rungis (Paris) ou Lomme (Lille). L’Heliconia y arrive le matin très tôt, conditionné avec beaucoup de précautions dans un carton contenant des calages en papier ou en plastique à bulles.
Son mode de culture étant proche de celui du bananier, le trajet de l’Heliconia provient des mêmes points d’approvisionnement (La Martinique par exemple).
Si le fleuriste ne va pas directement au marché de gros, c’est un fournisseur qui lui livre directement.
Bonsoir Yann merci de ta visite !
lorsque j’étais dans les fleurs tant en qualité de grossiste qu’employée chez des fleuristes je ne les ai jamais vu fleuris mais j’ai eu l’occasion de voir leurs fleurs à la ferme aux crocodiles de Pierrelatte une floraison en effet spectaculaire ! c’est sur, une fleur qui ne va pas pour un bouquet de mariée ! bonne soirée bises Cathline
Bonjour Cathline,
Merci pour ton passage.
J’ai vérifié la localisation de la Ferme au crocodiles de Pierrelatte, c’est bien près d’Avignon, un climat plus propice que chez moi pour cette culture 🙂
Sympa la géométrie de ces fruits ! Je découvre, comme toi…
Oui, après vos commentaires je passe par une phase de doute sur la nature de cette inflorescence : Les fleurs ont elles été vraiment fécondées ?
La distance ne permet pas vraiment de savoir. On voit bien que chaque bouton gonfle et que les couleurs changent de nature (la géométrie aussi).
Bonne fin de journée Claire.
Je vois bien de quelle fleur tu parles… effectivement à moins d’avoir une serre et une main très verte… et d’habiter … à Pierrelatte … peu de chance d’en faire pousser chez soi !