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Famille des Orchidacées
Orchidée Odontoglossum (aquarelle).
Les orchidées sont trimères (trois sépales, trois pétales, etc...) sur le modèle des liliacées, leur parentes.
La sous-famille des Apostasioideae d'Asie et d'Australie, comprend des orchidées qui dérivent directement de cette souche et elles conservent parfois trois étamines.
Les autres évolutions sont plus proches de l'effet miroir, une symétrie bilatérale ou zygomorphe. Elles trompent parfois les insectes par effet de mimétisme.
Chez les orchidées toutes les pièces florales s'implantent sur un axe qui se termine par le gynostème. Il est la fusion des étamines et du pistil, le pollen et le stigmate se trouvent en dessous de cette colonne.
Dans le cas des Ophrys, les pollinies peuvent se coller sur la tête ou l'abdomen des hyménoptères (bourdons, abeilles...) et voyager d'un Ophrys à l'autre.
En dessous des organes de reproduction du gynostème, la mutation du sixième pétale (le labelle) permet aux insectes de se poser.
Les hybridations apportent parfois des mutations, certaines orchidées sont "péloriques" elles perdent leur symétrie bilatérale pour reprendre la forme radiale d'un Lis.
Une orchidée porte ses pétales à la verticale ce qui lui permet d'être vue même perchée dans un arbre.
Le labelle de certaines orchidées comporte parfois une partie arrière munie de glandes à nectar : L'éperon.
L'orchidée Angraecum sesquipedale (Madagascar) est proche de l'étoile, elle dispose d'un éperon si grand qu'un seul papillon peut y recolter le nectar : Le Xanthopan morgani praedicta. Sa trompe improbable avait été imaginée par Charles Darwin avant d'être découverte.
On trouvera parfois des gouttes de nectar à la base des fleurs, comme chez l'Odontoglossum, en éliminant le sucre en excédant, la plante se régule et attire des fourmis et les héberge parfois. En vivant en symbiose elle se débarasse de certains parasites. L'orchidée Myrmecophila tibicinis est myrmécophile ses pseudobulbes disposent d'opercules spécifiques pour loger les fourmis.
Chez le Paphiopedilum, on trouve deux étamines et le labelle devient un sabot.
Orchidacées (Album photo)
Les Orchidacées, membres d'une famille évoluée ont une étamine comme chez le Phalaenopsis en forme de papillon, ou avec une fleur en pentagone avec la belle orchidée Vanda.
La vanille est une des rares orchidées utilisées en cuisine. C'est une liane initialement cultivée par les Mayas (Mexique).
Elle peut pousser sur un arbuste ou un tuteur d'environ 2M, ce qui lui permet de se développer tout en construisant de nombreuses racines aériennes. Une fois implantée, la liane est capable de se passer de la tige principale si celle-ci vient à être sectionnée.
La fleur doit être pollinisée par une abeille locale. En l'absence de cet insecte il est nécessaire de recuperer le pollen et de le placer sur le pistil au moyen d'une petite pointe en bambou, selon la technique du "Mariage".
Ce qui est nommé gousse de vanille par le cuisinier, est en fait une capsule. Elle prend forme en dessous de la fleur car chez les orchidées l'ovaire est infère.
La vanille épuisée est une poudre que l'on réalise avec l'enveloppe de la capsule après en avoir retiré la précieuse pâte.
La gousse verte est récoltée au bout de 9 mois et va recevoir plusieurs traitements avant d'être commercialisée : échaudage (bain de 3 minutes dans l'eau bouillante), étuvage (2 à 3 jours), séchage au soleil, puis stockage sur claies. Un tri manuel permet de vérifier au toucher l'état d'affinage des arômes qui prendra plusieurs mois.
Si le fruit est comestible chez la vanille, les feuilles sont par contre irritantes.
Ce n'est pas la seule orchidée alimentaire, les feuilles d'une autre orchidée, la Jumellea fragans ont été exploitées en infusion pour le thé (Faham Tea) ou en parfum (fin 1800).
La capsule d'une orchidée présente plusieurs loges qui vont sécher puis s'ouvrir (Déhiscence) afin de répandre des graines.
Capsules d'orchidée - Ophrys apifera
Les orchidées ont des graines si petites que le vent suffit pour les disperser (anémochorie), cependant, ce manque d'enrobage complique la germination qui doit souvent se faire avec l'aide d'un champignon du genre Rhizoctonia.
En laboratoire, un gel à base d'agar-agar (algue rouge) permet de jouer ce rôle.
Comme la plupart des plantes, les orchidées utilisent un réseau d'hyphes produits par les champignons du sol pour faire des échanges. La symbiose mycorhizienne est un avantage pour certaines orchidées terrestres comme le Dactylorhyza que l'on peut voir pousser dans les forêts de résineux ou les orchidées tirent une partie de leurs ressources d'associations complexes avec leur entourage.
On peut également retrouver des orchidées implantées sur des branches recouvertes de lichen dans des conditions tropicales.
Dans le substrat de certaines orchidées on trouve parfois de la sphaigne. Cette mousse naturelle permet d'irriguer le pot en servant de réserve d'eau au jeune plant. Lors d'un rempotage il faut vérifier que la sphaigne ne soit pas en trop grosse quantité dans une partie du pot.
Orchidées sauvages :
Il existe de nombreuses orchidées sauvages en France, mais leur apparition saisonnière échappe souvent à notre regard.
Anniversaire de mariage : Il faut 55 ans de vie commune pour s'offrir des orchidées.
Avec l'industrialisation du clonage, l'orchidée a réussie à détronner la rose chez les fleuristes, mais cela faisait bien longtemps que les orchidacées attiraient les regards des artistes.
Gyokuen Bompô, peint le Kakémono de l'époque Muromachi (1392 - 1573) : Orchidées et rocher.
L'orchidée est un des quatre symboles des plantes nobles représentant quatre gentilshommes des vertus chinoises avec le prunier, le bambou et le chrysanthème.
Contrairement à la Rose, l'Orchidée est un sujet d'étude assez rare dans la peinture européenne avant la période moderne.
Informations et photos sur les Orchidacées :
Dessins, aquarelles et origamis d'Orchidées :
Forums sur les Orchidacées :
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