Rosaceae - Famille des Rosacées

La rose, est la fleur emblématique de cette grande famille botanique.

Les rosiers décoratifs se limitent rarement à cinq pétales, pourtant on retrouvera souvent une corolle pentamère chez de nombreuses Rosacées.

Le réceptacle floral est une partie qui fait la liaison entre la tige et la fleur. Chez quelques Rosacées dont le Fraisier et le Framboisier il peut se bomber au dessus des sépales.

Ce réceptacle peut se développer et prendre beaucoup de volume en éloignant progressivement les petits fruits situés en surface.

Duchesnea indica (Fraisier des Indes) - Faux fruit : Les fruits sont les petits éléments granuleux de surface (akènes).

Dans le cas du Rosier du Pommier et du Poirier, le réceptacle s'incurve. Le fruit se retrouve donc emballé par le réceptacle.

Malus (Pommier)

Cette protection va ensuite gonfler autour du fruit. Chez le Pommier ou le Poirier, on mange le receptacle, et on laisse le trognon qui est le véritable fruit.
On trouve la queue d'un coté et les sépales de l'autre.

Le Prunier, le Pêcher, le Cerisier ont également une fleur à ovaire infère, mais dans leur cas le réceptacle n'est pas jointif au fruit et va se décrocher. La cicatrice n'est que sur un seul coté.

Le Rosier des chiens Rosa canina ou Églantier produit quant à lui des fruits à l'intérieur de la poche rouge du réceptacle.

Les enfants utilisent les fibres de ces fruits pour en faire du poil à gratter.

Rosa canina (Églantier) - Cynorrhodon

L'Églantine est un des quatre symboles des fleurs de l'art Ottoman (avec l'Oeillet, la Tulipe et la Jacinthe) on la retrouve notamment dans les motifs floraux des tapis.

Le fruit défendu est souvent associé à la pomme, un symbole hérité de la tradition picturale. La pomme croquée est le symbole de la consommation du plaisir.

Pourtant il n'en a pas toujours été ainsi, la figue plus méridionale se trouvait en bonne place dans le jardin des délices. Michel-Ange, bien documenté, a peint ses grandes feuilles trilobées sur l'arbre de la connaissance au plafond de la chapelle Sixtine.

Sur cette fresque Adam et Eve ont également un nombril, un détail étrange qui apporte finalement un doute sur leur conception.

Ce détail a semblé moins important que de trouver un habillage décent aux nombreux personnages nus de la chapelle Sixtine que l'on va réhabiller dignement par une retouche en 1564.

Depuis le IIIéme siècle, le pagne d'Adam et Eve a souvent été représenté sous la forme d'une feuille trilobée.

Le Titien offre en 1550 une vision de cette cueillette ou les deux arbres confondent leur feuillages, on ne sait plus bien sur quel arbre se trouve le fruit...

Un repère culturel :

La pomme empoisonnée dans Blanche Neige ou encore la pomme de Discorde qui déclencha la guerre de Troie sont des Rosacées fatales.

A ne pas confondre :

Notre-Dame de Paris conserve dans son trésor le reliquaire de la Sainte couronne d'épines. Cette couronne bâtie autour d'une âme en joncs a été tressée avec des rameaux de Ziziphus spina-christi (Jujubier), ils ont été fragmentés et séparés du support lors de dons.

Le Jujubier n'est pas un arbre de la famille des Rosacées mais de celle des Rhamnacées. Il est adapté à un milieu aride comme celui que l'on peut trouver en Israël.

Cerisiers du Japon :

Au Japon les cerisiers ou Sakura sont sélectionnés pour la beauté de leur fleurs. Le caractère éphémère et magnifique des pétales est un repère culturel.

Sur un kamon (blason familial), la fleur de cerisier est représentée avec cinq pétales échancrés.

Rosacées (Album photo)

Pour en savoir plus sur les rosacées :

• La Sainte couronne d'épines (www.notredamedeparis.fr)
• Adam et Eve (Iconographie)
• Entre la figue et la pomme (Histoire des religions)
• La fleur et le guerrier (Dokusan)